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Conditions de travail et gouvernance : le SACEFCI exige transparence et meilleures conditions de travail

Le Syndicat des Actions Concrètes des Eaux et Forêts de Côte d’Ivoire (SACEFCI) a tenu sa toute première conférence publique ce samedi 21 juin 2025 à la Cathédrale Saint André de Yopougon. Ce moment d’échange a permis au syndicat d’exposer ses préoccupations et d’adresser un message fort aux autorités du ministère.
Devant un parterre d’agents venus de diverses localités, le Secrétaire National du SACEFCI, Franck Rabet, s’est exprimé au nom du Bureau Exécutif. Il a rappelé que cette rencontre visait à inciter la tutelle à répondre aux préoccupations soulevées lors de l’atelier sur la régie, tenu à Assinie-Mafia. « Notre objectif est que toutes les revendications portant sur l’amélioration des conditions de vie et de travail des agents soient prises en compte », a-t-il déclaré.
Au cœur des doléances figure la gestion jugée inéquitable des ressources financières internes. Selon Franck Rabet, de nouvelles ressources existent, mais leur répartition crée des frustrations. « Certains agents sont lésés. Il faut redéfinir les mécanismes de répartition en tenant compte des réalités actuelles », a-t-il plaidé.
Le syndicat dénonce également l’obligation faite aux agents d’ouvrir un compte dans une banque étatique pour percevoir leurs primes. « En ce qui concerne le paiement de nos primes trimestrielles, nos autorités ont opté pour le portefeuille électronique TrésorPay, ce que nous refusons. Nous préconisons plutôt le virement bancaire de ces primes sur nos comptes courants personnels », a-t-il affirmé.
Autre revendication : la création d’un comité de suivi pour la gestion du fonds de prévoyance et du fonds forestier, avec une participation active de tous les syndicats représentatifs du ministère. L’objectif est d’assurer une transparence totale dans la gestion de ces fonds publics.
Concernant le concours d’entrée à l’École Nationale des Eaux et Forêts, le SACEFCI exige l’instauration d’un comité de suivi afin de disposer d’un droit de regard sur les flux financiers générés par cette activité.
S’agissant de sa vision syndicale, Franck Rabet a insisté sur la primauté de l’intérêt général : « Nous voulons un syndicat crédible, au service de la justice sociale et de la dignité professionnelle des agents des Eaux et Forêts », a-t-il souligné, tout en réaffirmant l’ouverture du SACEFCI au dialogue. « La grève n’est pas une fin en soi, mais un ultime recours si le dialogue échoue. »
 »Cette conférence marque un tournant important dans le paysage syndical du ministère, avec l’affirmation claire d’une volonté de réforme, de justice et de transparence. » a conclu le conférencier.

Kossonou