Quatre (4) présumés trafiquants spécialisés dans le commerce illégal d’objets en ivoire sculptés ont été récemment mis aux arrêts à Abidjan. Cela, grâce à une opération conjointe des autorités ivoiriennes. L’un des suspects a été interpellé dans la commune de Marcory alors qu’il tentait de vendre 205 pièces d’ivoires sculptées, tandis que les trois autres ont été appréhendés à Koumassi, suite à une perquisition ayant conduit à la saisie d’une trentaine de pièces sculptées et de morceaux d’ivoire.
L’arrestation a été rendue possible par la collaboration entre l’Unité de Lutte Contre la Criminalité Transnationale Organisée (UCT), la Direction de la Police Forestière et de l’Eau (DPFE-MINEF), et EAGLE-Côte d’Ivoire, qui a fourni une assistance technique cruciale. En effet, le trafiquant appréhendé à Marcory avait en sa possession des objets divers, notamment des bracelets et des statuettes de tête de bouddha, dissimulés dans un sac plastique. Les agents de l’UCT ont rapidement localisé ses complices à Koumassi, où des perquisitions dans leurs ateliers de sculpture ont permis de découvrir une importante quantité d’ivoires sculptés, y compris des bijoux. Ces trafiquants, bien qu’étant des sculpteurs de métier, utilisaient leurs ateliers comme façade pour mener des activités illégales. Ils étaient déjà connus dans le milieu criminel, ayant été cités dans l’affaire Tran Van Tu en 2018, qui avait mis à jour un vaste réseau de trafic d’ivoire impliquant des acteurs internationaux. Tous les suspects ont été placés en garde à vue à l’UCT avant d’être déférés au Pôle Pénal, Économique et Financier d’Abidjan-Cocody.
S’ils sont reconnus coupables, ces malfrats risquent des peines de prison allant de dix à vingt ans, ainsi que des amendes pouvant atteindre 100 millions de francs CFA, conformément à la loi N°2024-364 du 11 juin 2024 sur la gestion de la faune. A noter que cette opération marque un pas significatif dans la lutte contre le trafic d’ivoires en Côte d’Ivoire, un problème qui menace non seulement la faune locale, mais aussi les efforts de conservation à l’échelle internationale. Les autorités continuent de renforcer leur coopération pour démanteler ces réseaux criminels complexes.
Georges Badiel