Les choses ne vont pas en s’arrangeant pour la Société automobile de crédit (SAUTOC). Sommée de cesser ses activités et de procéder au remboursement de ses souscripteurs, cette entreprise a été victime d’un nouveau coup dur. Selon une information émanant de sa direction, la Société automobile de crédit a essuyé le mardi dernier, d’une perquisition dans ses locaux.
« La direction de la Société automobile de crédit tient à informer que le mardi 15/10/2024, une perquisition a été menée dans nos locaux par la police, au cours de laquelle 9 de nos employés ont été arrêtés de force. Ces employés, qui ne faisaient qu’accomplir leur travail, ont été détenus plus de 72h à la police judicaire et déféré au Pôle Pénitentiaire d’Abidjan PPA (ex MACA) pour des accusations de blanchiment de capitaux et de financement du terrorisme. Parmi eux se trouve une nourrice qui n’a pas pu allaiter son enfant depuis tout ce temps et des stagiaires qui ne faisais que chercher l’expérience professionnelle. Une situation humanitaire injuste qui nous interpelle profondément », indique le communiqué rendue publique par le biais d’un communiqué dont copie nous est parvenue. Cela, à l’attention de l’opinion publique, ses souscripteurs et partenaires.
Selon ledit communiqué, la police a également procédé à la saisie de l’ensemble des véhicules de l’entreprise, dont certains appartiennent à des clients ayant entièrement payé pour leur acquisition. En outre, les bureaux ont été fermés. « Nous demandons instamment la libération de nos employés détenus et espérons que les autorités permettront rapidement à notre Entreprise de reprendre ses activités, dans l’intérêt de nos souscripteurs et partenaires », lit-on dans le communiqué.
Aussi, la direction de cette entreprise a sollicité l’appui des organisations de défense et de promotion des droits de l’homme. « Nous faisons donc appel aux organisations de défense des droits humains, notamment la Ligue Ivoirienne des Droits de l’Homme (LIDHO), Amnesty International Côte d’Ivoire, la Fondation pour l’Égalité des Chances en Afrique, et la Conseil National des Droits de l’Homme de Côte d’Ivoire (CNDHCI), afin qu’elles se saisissent de cette affaire et veillent à ce que les droits fondamentaux des personnes détenues soient respectés », précise cette note.
Georges Badiel