Afrikexpress-Ces derniers mois, plusieurs des entreprises fondées par l’homme d’affaires et président de l’Assemblée nationale ivoirienne Adama Bictogo ont fait l’objet d’un contrôle fiscal ou se sont vu retirer certains marchés.
Plusieurs entreprises fondées par l’homme d’affaires et président de l’Assemblée nationale ivoirienne, Adama Bictogo, font actuellement l’objet de contrôles fiscaux. Le statut de ce dernier, cacique du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP) au pouvoir, n’a pas empêché les autorités de diligenter ces investigations, qui visent notamment à se pencher sur les impôts payés par ses sociétés au cours des dernières années.
Dans le même temps, son groupe, Snedai, s’est vu retirer le marché de la confection des cartes de la couverture maladie universelle (CMU), le système d’assurance maladie du gouvernement, dont il était, depuis son lancement, l’opérateur principal. Également détenu par Snedai, le marché de la fabrication des passeports et de la délivrance de visa est arrivé à son terme cette année (Al du 19/10/23). Le contrat n’a pas fait l’objet de négociations pour une prorogation. Le gouvernement a. dans le même temps, lancé un appel d’offres public.
Au sein du pouvoir, la proximité du président de l’Assemblée nationale avec plusieurs leaders de partis d’opposition crispe. Des cadres du RHDP, comme Ibrahim Cissé Bacongo, le secrétaire exécutif du parti, entretiennent des relations difficiles avec Adama Bictogo, qui ne cache pas ses ambitions présidentielles en cas de renoncement du chef de l’État ivoirien, Alassane Ouattara, à briguer un quatrième mandat en 2025.
Ses relations sont également notoirement mauvaises avec Fidèle Sarassoro, le directeur de cabinet présidentiel. Ainsi qu’avec Kandia Kamissoko Camara, la présidente du Sénat, avec Alain-Richard Donwahi, l’ancien ministre de la défense, ou encore avec le frère cadet du président. Téné Birahima Ouattara.
Source AFRICA intelligence