Le mouvement »Les Gardiens de la République’‘ (GR) est monté au créneau ce vendredi pour condamner fermement l’enlèvement de 5 gendarmes ivoiriens dans la localité de Kalamon, située à seulement deux kilomètres de la frontière entre la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso.
Ces agents des forces de l’ordre, (un gendarme de la brigade de Doropo et quatre éléments du Peloton de Surveillance et d’Intervention de la Gendarmerie (PSIG)) ont été capturés dans la nuit du 23 juin 2025 par un groupe armé lourdement équipé, identifié comme appartenant aux Volontaires pour la Défense de la Patrie (VDP), supplétifs de l’armée burkinabè.
Dans une déclaration publique transmise à la presse, le porte-parole du mouvement, M. Yeo Pepegaligui, a dénoncé un « acte d’une extrême gravité » et « une provocation délibérée » contre la République de Côte d’Ivoire. Il accuse directement le régime militaire burkinabè d’être responsable de cette incursion armée sur le sol ivoirien.
« En cautionnant explicitement ou par silence les dérives de ces supplétifs de l’armée burkinabè, les autorités de Ouagadougou mettent en péril la stabilité sous-régionale », a-t-il déclaré.
Le mouvement estime que cet incident constitue une violation manifeste du droit international, mais aussi des principes de bon voisinage que la Côte d’Ivoire s’efforce de respecter malgré les tensions croissantes avec la junte au pouvoir au Burkina Faso. Il appelle ainsi à des mesures fortes et urgentes.
Trois demandes principales
Dans sa déclaration, Les Gardiens de la République formulent trois exigences claires :
La libération immédiate et inconditionnelle des cinq gendarmes ivoiriens ;
L’ouverture d’une enquête indépendante pour faire toute la lumière sur les circonstances de leur enlèvement ;
Un réexamen des mécanismes de libre circulation entre les deux pays.
Le mouvement appelle également le gouvernement ivoirien à prendre « toutes les dispositions ou décisions nécessaires » pour résoudre cette affaire et réaffirmer la souveraineté du territoire national.
Pour Les Gardiens de la République, cette affaire doit marquer un tournant dans la gestion des relations frontalières et dans la protection du personnel des forces de sécurité.
Fatoumata Ouédraogo