Le Federal Bureau of Investigation (FBI) est sur les traces d’un cybercriminel nigérian basé à Lagos, accusé d’avoir détourné plus de 250 000 dollars (environ 139 millions de FCFA) destinés à l’inauguration présidentielle de Donald Trump en 2025. Une affaire qui alerte sur la sophistication croissante des arnaques en ligne et la portée internationale des enquêtes menées par les autorités américaines.
Le fraudeur, identifié comme Ehiremen Aigbokhan, aurait orchestré une attaque de type « Business Email Compromise » (BEC). Selon les premières informations, il aurait créé de fausses adresses e-mail imitant celles du comité d’inauguration Trump-Vance. Sa ruse consistait à modifier subtilement le nom de domaine, remplaçant par exemple une lettre pour tromper les donateurs (ex. : »@t47lnaugural.com » au lieu de »@t47inaugural.com »).
C’est ainsi qu’un donateur, croyant soutenir l’événement d’inauguration, a transféré une somme colossale de 250 300 USDT.ETH (cryptomonnaie indexée sur le dollar), soit plus de 400 millions de nairas. Les fonds ont été envoyés le 26 décembre 2024 et ont été rapidement dispersés sur plusieurs portefeuilles de cryptomonnaie, une technique couramment utilisée pour brouiller les pistes et compliquer le traçage.
Cependant, grâce à une collaboration rapide avec des plateformes d’échange de cryptomonnaies telles que Binance et Tether, une partie significative de l’argent a pu être gelée. Le FBI a réussi à remonter la trace des transactions jusqu’à Lagos, au Nigéria, identifiant Ehiremen Aigbokhan comme le principal suspect. À ce jour, plus de 40 000 USDT.ETH ont déjà été récupérés.
Il est important de noter que la victime de cette arnaque n’est pas Donald Trump lui-même, mais un donateur individuel désireux d’apporter son soutien financier à l’inauguration présidentielle. Ehiremen Aigbokhan est désormais activement recherché par le FBI pour fraude et blanchiment d’argent.
Georges Badiel