AFRIKEXPRESS-COURSE DE HAIES. Décidément, Thiam Cheick Tidjane est dans l’oeil du cyclone. De l’extérieur du parti comme à l’intérieur, il subit les assauts de ses adversaires. Et son entrée sur la scène politique pour briguer la magistrature suprême prend l’allure d’une course de haies.
En effet, le 8è Congrès extraordinaire du PDCI-RDA, qui devait le plébisciter, le 16 décembre 2023, comme successeur de Konan Bédié, a représenté son premier obstacle. D’abord suspendu par la justice sur plainte de deux militants du parti, qui contestaient la régularité de plusieurs participants, il a été autorisé in extremis, le 23 décembre. Victoire de courte durée.
Et voici la justice à nouveau saisie. Quatre militants de l’ex-parti unique ont encore porté plainte devant le juge des référés. Ils demandent sa destitution de son poste de président du PDCI-RDA pour laisser le parti dans le chaos.
La rénonciation à la nationalité française, que Thiam a introduite le 7 février 2025 devant les autorités hexagonales, est présentée comme son talon d’Achille. Les plaignants arguent que cette procédure le disqualifie, a posteriori au regard des textes, pour diriger la formation septuagénaire.
La justice se prononce le 27 février. Et les pièges et peaux de banane se multiplient ainsi. Et le président du PDCI-RDA doit affronter un marigot politique ivoirien, non seulement infesté de requins, mais gagné par l’agitation à l’effet de le contrarier dans ses ambitions. A la guerre comme à la guerre.
F. M. Bally