Au cours d’une rencontre ce weekend à Agou, Nady Gbagbo, épouse de Laurent Gbagbo, président du Parti des peuples africains Côte d’Ivoire (PPA-CI), s’en est prise au bilan ‘’inattaquable’’ du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP), parti au pouvoir.
Mme Gbagbo a fait remarquer le progrès de la Côte d’Ivoire, bien avant l’avènement du chef de l’État au pouvoir en 2011. « Les infrastructures n’ont pas commencé avec le Président Alassane Ouattara. La Côte d’Ivoire était déjà construite et bien construite », a-t-elle lancé. Cette déclaration s’annonce comme ‘’attaque » directe de la communication gouvernementale, qui met souvent en avant les réalisations infrastructurelles sous l’ère Ouattara. Au-delà de la question des infrastructures, le cœur du message de Nady Gbagbo réside clairement dans la nécessité d’une alternance pacifique. « Que faut-il construire aujourd’hui en Côte d’Ivoire ? C’est l’alternance pacifique entre un ancien Président et un nouveau Président de la République. La Côte d’Ivoire le mérite et tout est encore possible… », a-t-elle indique.
Aussi, Nady Gbagbo a lancé un appel vibrant à la paix et à l’alternance démocratique. « Dans quelques semaines, nous allons aborder un virage qui a toujours été un virage dangereux pour notre pays. C’est le virage des élections », a rappelé Nady Gbagbo, exprimant une appréhension partagée par de nombreux Ivoiriens. « À chaque fois qu’il y a une élection en Côte d’Ivoire, nous avons peur. Et nous avons des raisons d’avoir peur parce que nous perdons des enfants ». Elle a ainsi lancé un appel pressant : « Que chaque maman prie selon sa religion afin qu’aucune goutte de sang de nos enfants ne coule en cette année électorale ».
Georges Badiel