À Bouaké, les 23 et 24 juin 2025,, des femmes leaders communautaires ont pris la parole, partagé leurs expériences et affirmé leur rôle dans la prévention des conflits et la reconstruction post-crise. Une étape déterminante du projet « Femmes, Paix et Sécurité », initié par la CEDEAO en partenariat avec le Royaume d’Espagne.
Porté par le Centre de la CEDEAO pour le Développement du Genre (CCDG), en collaboration avec le Réseau Paix et Sécurité des Femmes de l’Espace CEDEAO (REPSFECO) et la Fondation Mujeres por África, ce dialogue communautaire visait à consolider le rôle stratégique des femmes dans la résolution des crises au sein de l’espace CEDEAO.
La cérémonie d’ouverture a donné le ton. Représentant le maire de Bouaké, Amadou Koné, le directeur de cabinet Yaya Koné a salué la tenue de cet évènement dans une ville symbole de résilience. « La ville de Bouaké est le reflet vivant d’un peuple debout. Jadis secouée par les soubresauts de la crise, elle est aujourd’hui portée par une jeunesse dynamique et des femmes engagées à reconstruire la paix. Ce dialogue répond à un besoin stratégique : bâtir des politiques inclusives où la femme est au cœur des dynamiques de changement », a-t-il souligné.
M. Jocelyn Fidèle Yapo, secrétaire général de préfecture de Bouaké, représentant le préfet de région Tuo Fozié, a mis l’accent sur le rôle fondamental des femmes en période de crise : « Les conflits dans notre région ont laissé des séquelles profondes, notamment chez les femmes et les filles. Si elles sont souvent les premières victimes, elles sont aussi les premières à panser les plaies, à maintenir le lien social, à faire renaître l’espoir. Ce dialogue communautaire est une tribune essentielle pour reconnaître et renforcer ce rôle capital qu’elles jouent. »
L’intervention de la Dr Odile Ndoumbé Faye, chargée du projet au Centre de la CEDEAO pour le Développement du Genre a montré l’importance de cette rencontre en relatant : « L’inclusion des femmes ne doit plus être un principe théorique mais une exigence pratique. Ce dialogue permettra de remonter les voix des femmes au plus haut niveau politique, y compris auprès des chefs d’État, afin que leurs priorités soient intégrées dans les décisions majeures de la sous-région. »
Durant ces deux journées de réflexion, les échanges ont été riches en enseignements. Témoignages, partages d’expériences et identification de stratégies locales ont rythmé les travaux. Des femmes leaders ont été sélectionnées pour porter les recommandations issues de Bouaké au prochain dialogue de haut niveau prévu à Abuja,ai Nigeria.
Kossonou