AFRIKEXPRESS-L’émotion est vive et la colère gronde à Zégo, chef-lieu de sous-préfecture situé à 50 kilomètres de Divo, dans la région du Lôh-Djiboua, ce 25 juin 2025. Un drame d’une rare cruauté secoue la localité : Meibo Isaac, un garçon de 10 ans, porté disparu depuis le vendredi 20 juin 2025, a été retrouvé sans vie, atrocement tué, le mardi 24 juin.
L’information a été rendue publique par le journaliste Yapi sur sa page, après un entretien téléphonique avec le père de la victime. Selon le récit livré, le petit Isaac s’était rendu chez sa tante, institutrice et fervente chrétienne, lorsqu’il a subitement disparu. Les recherches engagées par la famille restaient infructueuses jusqu’à ce qu’un appel anonyme parvienne à la tante du garçon. L’auteur de l’appel réclamait une rançon de 150 000 FCFA pour la libération de l’enfant.
Pris de panique et dans l’espoir de retrouver l’enfant sain et sauf, les parents s’exécutent en versant une première somme de 75 000 FCFA au numéro communiqué, qui serait, selon les informations de traçage, lié à un détenu de la prison de Bondoukou. Un rendez-vous est alors fixé pour le samedi suivant afin de finaliser le paiement et récupérer l’enfant. Mais la rencontre tourne court : l’interlocuteur ne se présente pas. La gendarmerie est immédiatement saisie.
Plus troublant encore, la même journée, les autorités sont informées que l’enfant se trouverait avec la chefferie du village. Les forces de l’ordre s’y rendent. Sur place, la chefferie aurait donné l’assurance que l’enfant était « en lieu sûr ». Moins de 48 heures plus tard, son corps sans vie est retrouvé.
La nouvelle a plongé tout Zégo dans l’effroi. Les circonstances précises de la mort du jeune Isaac, ainsi que le rôle exact de chaque partie, restent à éclaircir. Une enquête est en cours.
Joint par le journaliste, le père de la victime, la voix brisée par la douleur, a livré des éléments encore plus accablants, que nous n’avons pu publier en raison de leur caractère sensible et choquant.
Dans l’attente de la réaction officielle de la chefferie de Zégo et de l’issue de l’enquête, l’indignation est à son comble. La population réclame justice.
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