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Durabilité du cacao : Pascal Angui Kouassi (Dg des productions) encourage les jeunes à être les pionniers de la réinvention de la filière cacaoyère

Le mardi 19 novembre dernier, Abidjan a accueilli la cérémonie d’ouverture de la 3e édition du Forum National du Jeune Cacaoculteur et Chocolatier (FNJC), un événement crucial pour l’avenir de la filière cacao en Côte d’Ivoire. Placé sous le thème « Jeunesse et cacao durable en Côte d’Ivoire : transformer les défis (RDUE) en opportunités », ce forum a rassemblé des acteurs clés de l’industrie, des jeunes cacaoculteurs et des représentants gouvernementaux, tous unis pour discuter des enjeux et des perspectives de la cacaoculture durable.

À l’occasion, le Directeur Général des Productions et de la Sécurité Alimentaire, Téhua Kouassi Angui Pascal, a pris la parole au nom du Ministre d’État Kobenan Kouassi Adjoumani, encourageant les jeunes à s’engager dans la cacaoculture. Car, a-t-il soutenu, cette filière offre des opportunités économiques significatives. Il a également rassuré les participants que les coûts de la transition écologique ne reposeraient pas uniquement sur les producteurs, mais seraient répartis sur toute la chaîne de valeur. « La filière cacao est une filière porteuse, qui devrait pouvoir bénéficier de la vigueur, de l’ingéniosité et de l’attention de la jeunesse, avenir de notre nation», a-t-il déclaré.

Poursuivant, le Directeur Général des Productions et de la Sécurité Alimentaire a situé l’importance de l’engagement des jeunes dans la filière cacao. Il a rappelé que la Côte d’Ivoire, premier producteur mondial de fève de cacao avec 1.822.320 tonnes en 2023, doit répondre aux exigences de durabilité, notamment en matière de  »zéro déforestation ». Ainsi, pour soutenir, le gouvernement a, à cet effet, mis en place plusieurs initiatives. Il s’agit notamment de : « La géolocalisation des parcelles de cacao pour assurer la traçabilité ; l’élaboration d’une carte nationale d’occupation des sols pour évaluer les risques de non-respect des normes environnementales ; la rédaction de la norme Africaine de normalisation (ARS 1000) pour garantir une production durable ».

Aussi, a-t-il ajouté l’Accord de Glasgow dont la Côte d’Ivoire est signataire, le représentant du ministre d’État a particulièrement salué la mise en place du RDUE par les autorités ivoiriennes. Le Prof. Téhua a dit sa conviction de ce que le pays réponde aux exigences des marchés internationaux. « La mise en place du RDUE est une opportunité pour renforcer notre filière cacao. En nous y adaptant, nous accédons à un marché européen plus exigeant, mais qui valorisera davantage notre cacao «zéro déforestation » tout en offrant une nouvelle crédibilité à nos produits et permettant, à terme, de négocier une meilleure rémunération au profit de nos braves producteurs.(…) Ensemble, en adoptant une approche durable et respectueuse de notre environnement, nous pourrons non seulement répondre aux exigences du RDUE, mais aussi et surtout, faire de la Côte d’Ivoire un modèle de production de cacao durable respectueux de nos forêts », dira le Dg des productions.

Ainsi pour le Professeur Téhua Kouassi, le FNJC représente une plateforme essentielle pour renforcer l’intérêt des jeunes pour la cacaoculture et leur permettre de jouer un rôle actif dans la durabilité de cette filière. En adoptant des pratiques respectueuses de l’environnement, la Côte d’Ivoire peut non seulement répondre aux exigences du marché européen, mais aussi devenir un modèle de production durable.

Georges Badiel