Les données à caractère sexuel sont des informations sensibles qui peuvent exposer la nudité et la sexualité d’une personne. En général, cela fait référence à la diffusion ou à la mise en ligne de contenu qui contient des images, des vidéos, des textes ou d’autres formes de médias explicitement sexuels ou intimes sans le consentement de la personne concernée. Cette pratique est le plus souvent commise par vengeance, donc utilisée pour nuire à un individu après une rupture ou un désaccord dans certains cas. Pour d’autres, ils menacent de publier ou publient ce type de données pour avoir des avantages financiers ou sexuels. Il faut retenir que les données à caractère sexuel sont protégées par des lois. Les publier ou menacer de le faire est donc passible de poursuite pénale, car cela constitue une grave violation de la vie privée.
KEK n’a pas hésité à faire confiance à la Plateforme de Lutte Contre la Cybercriminalité (PLCC).
Le sieur KEK par le biais de son activité, fait la rencontre de dame EMS qui n’hésite pas à solliciter son aide. Il décide alors de lui apporter toute l’assistance possible. Une amitié se consolide et vire à une relation amoureuse. Pour entretenir le désir dans leur relation, KEK envoie régulièrement des images plus que suggestives à EMS. Plusieurs mois passent et, contre toute attente, le sieur KEK reçoit, d’un numéro inconnu, des montages photo de sa nudité. Son interlocuteur le menace de publier ces images sur Internet moyennant de l’argent. Il lui demande donc d’effectuer des transferts d’argent, chose qu’il exécute et, en tout, il expédie environ 60.000.000 fcfa à son bourreau. Épuisé financièrement, KEK se rend à la PLCC pour porter une plainte.
Les enquêtes menées par la PLCC soutenue par le Laboratoire de Criminalistique Numérique (LCN) ont conduit à l’interpellation de EMS. Soumise à une audition, elle reconnaît être à l’origine des menaces. Elle affirme que le sieur KEK lui avait déconseillé de parler de leur relation à un tiers en raison de son emploi, qu’il refusait de s’afficher avec elle et ne prenait plus soin d’elle convenablement. Elle admet l’avoir fait chanter et obtenu une dizaine de millions qu’elle a investis dans diverses activités et affirme avoir agi seule.
Il est essentiel que les individus soient conscients de leurs droits en matière de protection de la vie privée et des conséquences légales de la diffusion non consensuelle de données à caractère sexuel. La confiance dans les organismes spécialisés dans la lutte contre la cybercriminalité, comme la Plateforme de Lutte Contre la Cybercriminalité, est également importante pour assurer que de telles infractions soient traitées de manière appropriée.
Pour conclure, EMS a été conduite au parquet pour menace de publication d’images à caractère sexuel et escroquerie sur Internet conformément à l’article 66 de la loi n° 2013-451 du 19 juin 2013 relative à la lutte contre la cybercriminalité.