AFRIKEXPRESS-À l’approche des fêtes de fin d’année, la commune d’Adjamé, véritable carrefour commercial d’Abidjan, devient le théâtre d’une effervescence inouïe. Comme chaque année, cette période marque un tournant dans les habitudes de consommation des Ivoiriens.
Adjamé, les marchés bondés, les rues animées témoignent de l’engouement des populations qui se précipitent pour effectuer leurs derniers achats. Les commerçants, les clients, les producteurs, tous se mêlent dans ce tourbillon festif où l’objectif est simple : se préparer au mieux pour célébrer la fin d’année.
La ruée vers les magasins : Un ballet incessant de clients
Les allées d’Adjamé sont prises d’assaut par des foules de personnes, souvent venues des quatre coins d’Abidjan et même des régions plus éloignées. Le marché d’Adjamé, qui regroupe une multitude de boutiques, étals de rue, et centres commerciaux, est le lieu privilégié de ces achats de fin d’année. De l’équipement pour bébé aux vêtements pour les grands, en passant par les décorations et les jouets, tout se vend à un rythme effréné.
Les prix, qui fluctuent parfois de manière vertigineuse, suscitent de vives négociations entre clients et vendeurs. La quête d’une bonne affaire est au cœur des préoccupations de ceux qui se retrouvent dans cette agitation, espérant un prix plus bas avant de repartir les bras chargés de paquets.
Circulation chaotique et bousculades
Cependant, cette effervescence ne vient pas sans son lot de désagréments. La circulation, déjà difficile dans la commune, atteint son apogée pendant cette période de préparatifs. Les voitures, les motos, et les piétons se mêlent dans un ballet chaotique. Les embouteillages s’étendent sur des kilomètres, rendant l’accès au marché quasi-impossible sans un minimum de patience.
Les bousculades sont fréquentes, particulièrement dans les endroits les plus prisés où les foules se rassemblent autour des articles en promotion. Les échanges commerciaux donnent parfois lieu à des scènes de stress, où chacun tente de faire ses emplettes dans la rapidité et l’urgence, tout en faisant face à la pression de la foule.
Les retrouvailles et les risques de pickpockets
Mais au-delà de l’aspect commercial, la période des fêtes est également celle des retrouvailles. Des familles, souvent séparées par la distance ou les obligations professionnelles, se retrouvent à Adjamé . Les sourires et les embrassades sont nombreux, mais le contexte festif attire également les regards de ceux moins enclins à l’esprit de Noël.
Les pickpockets, véritables spécialistes des foules en mouvement, profitent de la confusion et de la concentration des gens pour opérer en toute discrétion. Les victimes, souvent des personnes étrangères à la ville ou moins vigilantes, se retrouvent dépossédées de leurs biens en un clin d’œil. L’alerte est donc donnée : prudence et vigilance sont de mise, car ces rues pleines de vie peuvent aussi être le terrain de jeux des malfaiteurs.
Un équilibre entre joie et inquiétude
À Adjamé, la veille des fêtes est un mélange d’excitation, de joie et de risques. L’adrénaline est palpable dans chaque coin de rue, et si les habitants d’Abidjan connaissent bien cette agitation, il n’en demeure pas moins qu’elle représente un défi, notamment pour ceux moins familiers de l’endroit.
Le marché de Noël semble être tout à la fois un moment de bonheur et de stress. Tout y est vendu, mais tout y est aussi vécu dans une atmosphère parfois tendue. La recherche d’un meilleur prix, la proximité des produits, les allées bondées, les risques de vol, tout cela constitue une réalité qu’il faut apprivoiser. Malgré tout, pour les Ivoiriens, la fête reste un moment incontournable, une occasion de préparer l’arrivée de l’année nouvelle dans la solidarité, mais aussi dans l’espoir de célébrations tranquilles.
Fatoumata Ouédraogo
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