Le ministre des Ressources Animales et Halieutiques était, vendredi 29 décembre 2023 dernier, l’invité de l’émission télévisée « C’Midi » de la première chaîne ivoirienne RTI. A l’occasion de laquelle il a lancé un appel des plus pressants à l’endroit des jeunes quant à s’intéresser véritablement au secteur de l’élevage.
Sidi Touré qui est revenu sur les motivations profondes de la téléréalité « Parlons élevage » diffusée sur les antennes de la première chaîne nationale, a indiqué que les filières animales et halieutiques sont une réelle opportunité d’emplois et de création de richesses. D’où son ambition à travers cette émission, de véritablement intéresser la jeunesse à ces secteurs d’activité.
« Nous avons une ambition, celle t’intéresser les Ivoiriens à l’élevage, surtout la jeunesse. Ce sont des niches inexplorées d’emplois et de revenus pour les Ivoiriens », a relevé avec insistance le ministre des Ressources Animales et Halieutiques. Ajoutant qu’il « y a de la matière pour produire localement ce que nous mangeons mais surtout pour permettre aux jeunes Ivoiriens et ce qui habitent en Côte d’Ivoire de se faire de l’argent ».
Selon lui, la Côte d’Ivoire dispose d’atouts naturels avec une volonté politique pour atteindre son autosuffisance alimentaire en protéines animales et halieutiques. Mais pour y arriver, il faudra sensibiliser les Ivoiriens à s’intéresser à l’élevage et, le Gouvernement ivoirien ne ménage aucun effort pour rendre cela possible.
« Notre vision a permis de mettre en place la politique nationale de développement de l’élevage, de ma pêche et de l’aquaculture (PONADEPA) qui a été adoptée par le Gouvernement avec pour ambition de changer la donne par rapport à notre trop grande dépendance en produits halieutiques et animaux venant de l’extérieur. Je ne veux pas aller sur de grands chiffres mais si vous regardez les éléments de façon factuelle, vous comprendrez que le poisson que nous consommons en Côte d’Ivoire, malgré le fait que nous disposons de grandes surfaces d’eau, vient de l’extérieur notamment de Chine. On ne produit qu’à peine 15% de ce que nous consommons en Côte d’Ivoire. La marge est grande et il faut donc que les Ivoiriens s’intéressent à ce secteur. Sur les aspects halieutiques, c’est ce qui est fait, maintenant sur volet animal c’est pareil aussi .
Nous sommes dans un environnement où il est véritablement important d’arrêter de dépendre de l’extérieur parce que tout nous vient alors que nous avons le potentiel pour pouvoir alimenter nos pâturages en différentes animaux. Aujourd’hui la réponse véritable à l’alimentation des Ivoiriens viendra de la Côte d’Ivoire. Notre politique s’étend sur la période 2022-2026 et nous ambitionnons de façon raisonnable d’atteindre entre 60 et 80% du taux de disponibilité de notre production animale localement », a-t-il souligné. Non sans à nouveau insister sur la nécessité pour les jeunes Ivoiriens de voir en ces secteurs d’activités un réel potentiel économique et financier.
« Le rapport donc de ce programme avec notre département ministériel, c’est de faire savoir les niches d’opportunités à notre jeunesse parce qu’ils en ont besoin », a relevé le ministre.
Pour finir, Sidi Touré a rassuré les populations ivoiriennes sur la disponibilité en quantité suffisante et en qualité de produits halieutiques et animaux en vue de combler les attentes de consommation durant les fêtes de fin d’année ainsi que pour la Coupe d’Afrique des Nations qui se tiendra en Côte d’Ivoire du 13 janvier au 11 février prochain.
Sercom