Après la série de rencontres d’information avec les clubs sur la licence CAF, le directeur exécutif de la FIF était face à la presse, vendredi dernier. Il a fait le tour des mesures en vigueur, désormais, pour la bonne marche du football ivoirien.
La Fédération Ivoirienne de Football (FIF) est décidée à passer la vitesse supérieure dans l’édification d’un environnement professionnel, gage du développement du ballon rond. Sous le leadership d’Idriss Diallo, la maison de verre place, ainsi, la saison 2023-2024 sous le signe de l’application stricte des exigences de la CAF contenues dans la licence club. Des conditions sine-qua non pour la participation aussi bien aux compétitions continentales que nationales. Autant dire une épée de Damoclès sur la tête des associations sportives ivoiriennes. « La Fédération Ivoirienne de Football amorce un nouveau virage, celui du développement. Celui qui se met hors du système sera éjecté. Ce système est irréversible », a prévenu Armand Gohourou, ajoutant qu’il s’agit pour la FIF de repositionner la Côte d’Ivoire sur l’échiquier « international à travers des clubs forts ». Et la FIF, qui a harmonisé son calendrier de la saison avec les standards internationaux, de rappeler, au cours d’une conférence de presse vendredi dernier, que ces « mesures entrent en vigueur immédiatement ».
Ainsi, les clubs qualifiés pour les coupes africaines (l’Asec et l’Afad) doivent disposer d’un programme de formation de jeunes (U10 et U-14) et d’une équipe féminine. A défaut d’une équipe féminine en son nom, un contrat de collaboration dûment signé avec une formation tierce devrait faire foi. Le club africain doit justifier, avant tout, d’une existence légale, disposer d’une administration, d’un siège, d’un centre d’entraînement (ou à défaut un contrat de bail), d’un médecin qualifié et introduire leur demande de participation au plus tard le 30 juin 2023 etc. Si l’un des éléments venaient à manquer, le club sera disqualifié et remplacé par un autre.
Au plan national, la menace est tout aussi corsée. Les clubs de Ligue 1, pour prendre part aux compétitions organisées par la FIF, doivent satisfaire à une batterie de mesures. En plus d’engager, désormais, des personnes qualifiées pour la gestion administrative et financière, chaque club de l’élite doit déclarer ses agents à la CNPS. Et les payer régulièrement par virement bancaire. Pareil pour les joueurs. Aussi, est-il interdit qu’une seule personne soit propriétaire de deux clubs. De même que les couvertures au niveau des staffs techniques ne sont plus permises. Tout entraîneur officiant en Première division devra être titulaire d’au moins d’une licence A fédérale, a expliqué le directeur exécutif Armand Gohourou. « Tous les contrevenants à ces dispositions seront suspendus et exclus », ajoute-t-il. Cela est valable, également, pour les clubs de district, qui ne participent pas aux compétitions.
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La FIF entend jouer la fermeté sur ces dispositions, elle qui fait obligation aux clubs la tenue des assemblées générales au plus tard le 31 août prochain, délai de rigueur. Il est à préciser que, désormais, la CAF doit, au préalable, délivrer à chaque club sa licence au regard des critères. C’est seulement après cette étape qu’il s’engage auprès de la fédération.
Georges Badiel