Laurent Gbagbo, président fondateur du Parti des Peuples Africains-Côte d’Ivoire (PPA-CI), a officiellement été désigné candidat à l’élection présidentielle de 2025 lors d’une réunion du Comité Central de son parti, samedi 4 janvier 2025. Lors de cette annonce, l’ancien chef d’État a révélé que les Nations Unies ont adressé une correspondance aux autorités ivoiriennes, recommandant son inscription sur la liste électorale.
Une demande soutenue par l’ONU
Le Comité Central du PPA-CI a adopté une résolution mobilisant l’ensemble de ses structures autour de cette candidature, perçue comme un symbole d’espoir pour la Côte d’Ivoire. Cependant, l’exclusion de Laurent Gbagbo de la liste électorale en 2020 demeure une préoccupation majeure pour le parti.
Selon les déclarations de Gbagbo, l’ONU aurait écrit aux autorités ivoiriennes pour exiger que son nom figure sur cette liste, soulignant son droit de participer pleinement au processus électoral en tant que citoyen acquitté par la Cour pénale internationale (CPI). Pour le PPA-CI, cette correspondance marque une reconnaissance internationale de la nécessité de garantir des élections inclusives et justes.
Mobilisation et stratégie politique
Le parti a également lancé un appel à la mobilisation générale. « Chacun doit s’impliquer physiquement sur le terrain », stipule la résolution, qui fixe comme priorité le renforcement des bases militantes et la sensibilisation à la vision de Laurent Gbagbo.
Cette stratégie vise à rassembler les Ivoiriens autour des valeurs de justice sociale et de réconciliation nationale prônées par le PPA-CI, tout en exigeant des conditions équitables pour le scrutin.
Un enjeu politique majeur
La candidature de Laurent Gbagbo intervient dans un contexte sensible, marqué par des débats sur la gouvernance et la démocratie en Côte d’Ivoire. Pour ses partisans, elle incarne une revanche sur l’histoire et une opportunité de relancer la justice sociale. Ses détracteurs, toutefois, continuent de soulever des interrogations sur sa capacité à représenter le changement.
En affirmant que l’ONU soutient son droit à participer au processus électoral, Laurent Gbagbo renforce son positionnement sur l’échiquier politique national. Les semaines à venir s’annoncent déterminantes pour la suite de ce combat électoral et pour l’avenir politique de la Côte d’Ivoire.
TKF