Siédja, village de la commune d’Assuéfry, dans le Gontougo, a accueilli du 20 au 22 mars 2025 les activités de l’ONG SOS Violence Sexuelle. Sous la conduite de son président, le Pr Osséi Kouakou, une double initiative a été menée : l’inauguration d’une bibliothèque communautaire et une campagne de sensibilisation sur les violences basées sur le genre, grâce au soutien financier de l’UNESCO et à l’appui technique de la Bibliothèque Nationale.
La cérémonie d’ouverture a été présidée par Mme Koné née Dembélé Emma, sous-préfet d’Assuéfry, en présence de M. Boua Étienne, 2ᵉ adjoint du maire Yoboua Kouabenan Ceverin.
Dans son discours, le professeur Osséi a insisté sur l’importance de la lecture comme outil d’émancipation. « La lecture est un puissant levier de développement personnel et collectif. Elle permet d’acquérir des connaissances, de développer son esprit critique et de s’ouvrir à de nouvelles perspectives. L’autonomisation passe par là », a-t-il déclaré devant une assemblée attentive, composée du chef du village hôte, de la reine-mère, des chefs des villages voisins et des populations. Il a encouragé les adultes analphabètes à s’inscrire aux programmes d’alphabétisation pour mieux s’approprier les informations contenues dans les ouvrages mis à leur disposition.
Mme le sous-préfet, après avoir salué cette initiative, a rappelé l’importance que l’État accorde à l’alphabétisation en affirmant : « Elle permet aux bénéficiaires d’être plus autonomes, de mieux gérer leurs activités quotidiennes et d’accéder à de nouvelles opportunités économiques. C’est pourquoi le Gouvernement en a fait une priorité. »
Le représentant du maire d’Assuéfry a renchéri en mettant en avant les efforts de la municipalité en faveur de l’éducation : « Le maire fait beaucoup pour l’éducation, notamment en rénovant et en construisant des écoles et des salles de classe modernes pour les populations. Son objectif à long terme : zéro analphabète dans le département de Transua. »
Grâce à ses partenaires, l’ONG SOS Violence Sexuelle a équipé la bibliothèque de l’école primaire du village d’environ 200 ouvrages. Des ateliers ont également été organisés pour sensibiliser la population aux avantages de l’alphabétisation.
Le représentant de l’UNESCO, M. Coulibaly Zana Alexis, a souligné l’engouement des habitants pour cette initiative : « Nous constatons un fort engagement de la population rurale. Les femmes sont très présentes, mais la chefferie aussi s’est impliquée. Et nous savons que lorsque le chef et la reine-mère s’engagent, toute la communauté suit. »
Les 240 apprenants, dont 90 % de femmes, ont unanimement salué cette opportunité qui leur est offerte en promettant d’être à la hauteur des attentes.
Profitant de cette occasion, l’ONG créée en 1990 a mené une vaste campagne de sensibilisation sur les violences basées sur le genre. « Les inégalités persistent, et les femmes restent les premières victimes de discriminations, notamment en matière d’éducation », a rappelé le professeur Osséi.
Il a mis en garde contre les mariages précoces et leurs conséquences sur la scolarisation des jeunes filles, soulignant que les grossesses précoces freinent leur épanouissement et leur avenir.
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