Abidjan – La traditionnelle cérémonie de salut aux couleurs, organisée ce lundi 7 avril 2025 au Ministère d’État, Ministère de la Fonction publique et de la Modernisation de l’administration, a servi de cadre à une adresse solennelle de la ministre Anne Désirée Ouloto. Dans un contexte de tension sociale marqué par une grève des enseignants, elle a appelé à la responsabilité des organisations syndicales, tout en réaffirmant l’engagement du gouvernement en faveur du dialogue.
« Chaque premier lundi du mois, nous nous réunissons pour honorer notre drapeau tricolore, symbole de notre identité et de nos valeurs républicaines : union, discipline, travail. Aujourd’hui, ce moment prend une dimension particulière à cause de la radicalisation d’une lutte syndicale dans le secteur de l’éducation », a déclaré la ministre d’État.
Dédiant cette cérémonie « à tous les enfants de Côte d’Ivoire qui ont droit à l’éducation », Anne Ouloto a rappelé que « le service public repose sur trois principes : continuité, égalité et adaptabilité. Le fonctionnaire, agent de l’État, doit concilier aspirations personnelles et besoins de la nation ».
Abordant la question de l’éducation, la ministre a insisté sur son caractère prioritaire. « Toute fermeture d’école prive directement les enfants de leurs droits fondamentaux. Ce n’est pas seulement une salle de classe qui ferme, c’est une porte vers l’avenir qui se referme », a-t-elle lancé.
Tout en reconnaissant la légitimité des revendications syndicales, elle a appelé les leaders syndicaux à faire preuve de responsabilité. « Les syndicats sont des partenaires sociaux essentiels. Ils doivent préserver la continuité du service public. Les enfants ne doivent pas être pris en otage dans ce combat. ».La ministre a également rappelé que le gouvernement reste ouvert à un dialogue structuré et institutionnalisé. « Ce dialogue a permis de nombreux acquis. Nous continuerons à écouter les préoccupations des enseignants avec sérieux et bienveillance », a-t-elle assuré.Concluant son propos, Anne Ouloto a invité chaque citoyen à jouer son rôle pour bâtir une Côte d’Ivoire stable et solidaire. « Le silence des écoles ne doit jamais être la réponse aux revendications sociales. Il nuit à la nation », a-t-elle averti.
TKF