En s’en prenant ouvertement au ministre de l’Équipement et de l’Entretien routier sur la gestion des infrastructures routières, Bredoumy Soumaïla, le porte-parole du PDCI-RDA, a fait une vraie sortie de route. Ses propos sont en total déphasage avec la réalité.
De 2011 à ce jour, il est indéniable que le visage de la Côte d’Ivoire, notamment la capitale économique, Abidjan, s’est métamorphosé. A l’origine de cette transformation profonde, les grandes d’infrastructures réalisées par le président de la République, Alassane Ouattara. Les 3e, 4e et 5e ponts d’Abidjan, pour ne citer que ceux-là, en sont des preuves palpables. Que Brédoumy Soumaïla, porte-parole du PDCI-RDA, vienne dire que tous ces travaux brillent par leur ‘’malfaçon’’. Cela n’est que de la pure démagogie. En réalité, le porte-parole du PDCI-RDA est dans une logique politicienne qui vise à nier l’évidence de la transformation de la Côte d’Ivoire qui fait l’unanimité. Cela se comprend, d’autant plus que la Côte d’Ivoire est à seulement dix mois de la présidentielle 2025. Conscient des prouesses réalisées par le Docteur Amedé Koffi Kouakou, à la tête du Ministère en charge des Infrastructures, Bredoumy donne désormais dans la démagogie. Car cela pourrait compter pour beaucoup lors de ce scrutin. De fait, au cours d’une conférence de presse après le vote du budget du ministère de l’Équipement et de l’Entretien routier pour 2025, Brédoumy Soumaïla, tout en se conformant aux décisions de la Commission des affaires économiques et financières (CAEF) de l’Assemblée nationale, a émis des critiques acerbes concernant la gestion des infrastructures en Côte d’Ivoire. Loin de se contenter d’un discours conventionnel, il a pointé la mauvaise qualité des travaux réalisés, évoquant une gestion ‘’opaque des marchés publics’’. Selon lui, le rapport du ministère révèle qu’à peine 45 % des projets réalisés ont fait l’objet d’une inspection, ce qui soulève des questions sur le contrôle et la transparence dans l’utilisation des ressources publiques. M. Brédoumy a même prétendu que les responsables de ‘’ces carences’’ devraient chercher à se former auprès de Tidjane Thiam, plutôt que de justifier leurs actions par des discours politiques.
Considérations politiciennes
À l’analyse, l’acharnement de M. Brédoumy semble également motivé par des considérations politiciennes, notamment à l’égard du ministre Amedé Kouakou. Bien que ce dernier ait été salué pour son travail par la majorité des députés de la CAEF, les critiques du porte-parole du PDCI-RDA soulèvent des interrogations sur la véritable nature de ses motivations. Loin d’être une simple question de gestion, ce débat reflète le prolongement de la rivalité politique entre Amedé Kouakou et le nouveau leader du vieux parti, Tidjane Thiam. La preuve, co-conférencier du porte-parole du PDCI, l’Honorable Gozé Séplé Bernard n’a, quant à lui, pas trouvé à redire sur la performance dudit ministère lors d’un même rendez-vous avec la presse nationale. Bien au contraire, il l’a adoubée. « Il y a dix ministères qui ont été efficients dans la réalisation de leurs programmes, c’est-dire qu’ils ont dépensé moins avec plus de résultats. Le premier est le ministère de l’Equipement et de l’Entretien routier avec 1.57 », a-t-il notifié, en citant le rapport de la Cours des comptes. Cela emmène à poser la question fondamentale de savoir si Brédoumy Soumaïla est vraiment préoccupé par la qualité des infrastructures. N’est-ce pas qu’il veut tout simplement entremêler la gestion des affaires publiques et la politique, comme c’est souvent le cas en Côte d’Ivoire? Tout porte à le croire, au regard du débat actuel autour du budget 2025 du ministère de l’Équipement et de l’Entretien routier.
Georges Badiel