Mariame Traoré, député à l’Assemblée nationale, vice-présidente de l’UF-RHDP, a de son retour de la 68 ème session de la Commission de la condition de la femme, qui a eu lieu à New York, aux États-Unis, émit le souhait de voir le Président Ouattara rempiler pour un autre mandat en 2025.
Vous revenez de la 68 ème session de la Commission de la condition de la femme, qui a eu lieu à New York, aux États-Unis. Quel bilan pouvez-vous faire de cette mission parlementaire ?
Je suis allée parler des progrès de la Côte d’Ivoire par rapport aux conditions de la femme. Aujourd’hui avec le Président Alassane Ouattara, nous avons beaucoup de progrès mais jusqu’à présent, les femmes continuent d’en demander encore. On a parlé du quota des femmes, des conditions de la femme, de la présence des femmes dans les instances de décision. Au ministère de la Fonction publique par exemple, nous avons 38% de femmes. Nous avons aussi des fonds qui sont mis à la disposition des femmes pour assurer leur autonomisation. Nous avons aussi parlé du travail du gouvernement en faveur des femmes en Côte d’Ivoire et en Afrique aussi, parce que je représentais les femmes parlementaires d’Afrique. Toute l’Assemblée des Nations Unies était fière de la Côte d’Ivoire pour ses progrès. Aujourd’hui, nous sommes à un niveau où je ne pense pas que le gouvernement puisse encore regresser.
Vous avez profité de votre séjour à New-York pour rencontrer les femmes RHDP des USA. Quel est le message que vous leur avez porté?
Les femmes étaient habitées par le découragement. Elles ont dit que nous sommes au pouvoir depuis 2011 et qu’elles sont un peu abandonnées à l’extérieur alors que le président a toujours prôné l’union, l’entente; le Président a toujours demandé aux Ivoiriens de l’extérieur de rentrer au pays. Certaines femmes ont dit qu’elles sont rentrées mais qu’on n’a pas fait face à leurs préoccupations. Je leur ai expliqué pourquoi les choses ont été lentes. Nous sommes venus trouver un pays à terre, donc le président a beaucoup travaillé pour pouvoir remettre la Côte d’Ivoire sur les rails du développement. Il faut que les femmes du parti, comprennent que le président Alassane Ouattara a été élu pour toutes les femmes de Côte d’Ivoire. Nous avons essayé de les inviter au rassemblement. Je les ai aussi remerciées pour leur participation à l’Assemblée générale élective de l’Union des femmes du RHDP en décembre dernier à Abidjan. Elles ont posé leurs préoccupations; on a essayé de trouver des solutions. Puis nous les avons informées que la Présidente nationale, la Ministre Harlette Badou, qui vient d’être élue, viendra aux USA pour leur rendre visite. Elle va faire une tournée internationale, et nous serons avec elle pour encore approfondir les discussions.
Comment les femmes ont réagi face à votre message ?
Elles étaient très contentes parce que je suis moi aussi une ancienne de la diaspora. Elles étaient très contente de me voir vice-présidente de notre organisation et sont fières de nous. Elles sont encore plus motivées parce qu’elles ont des responsables qui connaissent leurs préoccupations.
On suppose que la question relative à la présidentielle de 2025 a également été abordée…
Bien sûr que nous avons parlé de 2025. C’est pour bientôt et nous pensons qu’avec tout le travail que nous avons fait depuis 2011; avec le changement considérable de la Côte d’Ivoire ces dernières années, le RHDP demeurera encore au pouvoir en 2025. Les femmes sont prêtes à aller avec nous en 2025; elles veulent aussi voir leur parti au pouvoir en 2025. Elles sont motivées et mobilisées pour 2025.
Pensez-vous qu’il est temps que le président Alassane Ouattara se retire comme le souhaitent certaines personnes ?
Le président Alassane Ouattara est à son premier mandat de la 3ème République. On ne peut pas lui demander de reculer; ce n’est pas lui qui décide, c’est le parti. C’est notre parti qui se réunit pour désigner notre candidat. Alors à quel titre, certains peuvent demander que le président Ouattara se retire ? C’est un Ivoirien, il peut être candidat comme tout le monde. Moi je souhaite qu’il soit candidat. Je vous le dis en même temps, c’est mon souhait qu’il continue et j’ai mis dans la tête des femmes que nous allons avec le président Ouattara en 2025. Si Alassane Ouattara dit qu’il est candidat en 2025, nous irons l’accompagner et il gagnera les élections. S’il renonçait, on va lui demander pardon. Je prie qu’il ne renonce pas.
Propos recueillis par HG