L’Agence de gestion et de renouvellement des avoirs criminels (AGRAC) a organisé, le samedi dernier, sa 9ème vente aux enchères publiques à l’ex Hôtel Sebroko, Attécoubé.
Au total, 36 véhicules, comprenant des taxis, des voitures personnelles, ainsi que divers engins de travaux publics, ont été mis en vente, témoignant d’un engagement fort de l’État ivoirien dans la lutte contre la criminalité économique.
Sous la direction de Maître Kouamé Ané Jean Brice, Commissaire de Justice, cette vente visait à garantir la transparence et la bonne gestion des biens saisis. Me Kouamé a rappelé aux enchérisseurs l’importance du respect des règlements en vigueur et a souligné la nécessité d’expertiser ces biens avant leur mise en vente.
Cette vente s’inscrivant dans le cadre du principe de l’AGRAC : « nul ne doit tirer profit de son délit », illustre parfaitement l’objectif de celle-ci. Les fonds générés seront principalement destinés à indemniser les victimes des infractions poursuivies, dans un cadre de justice réparatrice. De plus, ces ressources contribueront au financement des programmes de prévention et de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme.
Environ 250 participants, venus d’Abidjan et de diverses localités du pays, ont pris part à cet événement, renforçant le lien entre les acteurs nationaux dans la lutte contre la criminalité.
Créée par décret en juin 2024, l’AGRAC est chargée de la gestion et du recouvrement des avoirs criminels. Elle joue un rôle crucial dans l’exécution des décisions de gel, de saisie et de confiscation de biens dans le cadre de procédures pénales. Sa mission inclut également la gestion des biens saisis, garantissant ainsi une utilisation optimale des ressources de l’État.
Georges Badiel