La Côte d’Ivoire a enregistré un recul significatif en matière de liberté de la presse, perdant 11 places dans le dernier classement mondial publié par Reporters sans frontières (RSF). Le pays se situe désormais à la 64ème position sur 180 nations, contre la 53ème place qu’il occupait en 2024. Cette régression soulève de sérieuses préoccupations quant à l’environnement dans lequel évoluent les professionnels des médias ivoiriens.
Le rapport de RSF met en lumière un paysage médiatique ivoirien qualifié de « passablement politisé et polarisé ». Cette polarisation, selon l’organisation, expose les journalistes à des pressions considérables dans l’exercice de leur fonction. Le document pointe notamment la persistance de convocations devant la justice et d’agressions à l’encontre des acteurs de l’information. De plus, les suspensions de journaux, bien que non systématiques, demeurent une réalité préoccupante pour la pluralité de l’information.
Cette dégradation du classement intervient dans un contexte où la liberté de la presse est reconnue comme un pilier essentiel de toute démocratie. La capacité des journalistes à enquêter et à informer le public sans crainte de représailles est cruciale pour garantir la transparence et la recevabilité. La perte de ces 11 places doit donc être interprétée comme un signal d’alarme nécessitant une attention particulière de la part des autorités et de la société civile ivoirienne.
Les raisons précises de cette chute significative ne sont pas détaillées dans le court extrait du rapport. Cependant, les éléments évoqués par RSF, tels que la politisation des médias, les pressions judiciaires, les agressions et les suspensions de parutions, suggèrent un climat de travail de plus en plus difficile pour les journalistes.
Il est désormais impératif d’analyser en profondeur les facteurs qui ont conduit à ce recul et de mettre en œuvre des mesures concrètes pour inverser cette tendance. La protection des journalistes, le respect de leur travail et la garantie d’un espace médiatique libre et pluraliste sont des conditions sine qua non pour le renforcement de la démocratie en Côte d’Ivoire. Les prochaines évolutions de ce classement seront suivies avec attention par les organisations de défense de la liberté de la presse et par l’ensemble des acteurs soucieux de la qualité de l’information dans le pays.
Georges Badiel