AFRIKEXPRESS–La Confédération des organisations de jeunesse du Loh-Djiboua (COJEL) a exprimé, dans une correspondance officielle adressée au préfet de région, son opposition ferme à l’implantation annoncée des Dozos dans plusieurs localités du Loh-Djiboua.
Cette protestation fait suite à une note circulaire signée par M. Dosso Sory, président de la Fédération des Dozos de Côte d’Ivoire, dévoilant une feuille de route visant à installer des représentants de cette organisation dans certains villages de la région. Pour la COJEL, cette démarche est « tendancieuse, inqualifiable et injustifiable ».
Dans sa lettre, le président de la confédération, Jean Mermoz Toty, rappelle que la présence des Dozos est perçue comme clivante et inadaptée au tissu social local, principalement peuplé de communautés Dida. « Le mode de fonctionnement de cette organisation ne correspond en rien aux réalités sociologiques de nos villages », insiste-t-il.
La COJEL dénonce également une atteinte au principe régalien de l’État, soulignant que la gestion de la sécurité incombe exclusivement aux forces officielles, à savoir la police et la gendarmerie. Elle redoute que l’introduction des Dozos dans la région ne contribue à créer un climat de méfiance et de tension au sein des populations.
« Nous tenons à marquer notre vive protestation contre cette initiative et nous nous réservons le droit de nous opposer à toute forme de présence de cette organisation sur notre territoire », prévient la jeunesse du Loh-Djiboua, qui appelle les autorités à réagir rapidement pour préserver la cohésion sociale.
Fatoumata Ouédraogo
