Après la confirmation de sa radiation de la Liste Électorale Définitive (LED), Tidjane Thiam, président du PDCI-RDA, refuse de s’avouer vaincu. L’ancien ministre a réagi avec une détermination affichée, appelant ses partisans à la mobilisation et annonçant une action en justice au niveau international.
Tidjane Thiam s’est adressé à ses partisans ainsi que ses compatriotes, dans une déclaration empreinte de résilience. « Ne baissez pas les bras, chers compatriotes, continuez de vous mobiliser parce que cette bataille est déjà gagnée. C’est certain », a-t-il martelé. Des mots qui résonnent comme un défi lancé au régime en place, accusé par le leader du PDCI-RDA d’orchestrer une « forfaiture ».
La décision de radiation, qui prive Tidjane Thiam de son droit de vote et d’éligibilité, est perçue par ce dernier et son entourage comme une manœuvre politique visant à l’écarter de la scène électorale. « Le combat qu’ils ont engagé contre ma personne va continuer s’intensifiant, parce que je ne suis ni surpris ni découragé », a-t-il affirmé, soulignant une conviction inébranlable dans la justesse de sa cause.
L’enjeu de cette radiation est l’acquisition par Tidjane Thiam de la nationalité française en 1987, un point que la justice ivoirienne a retenu contre lui, malgré sa récente renonciation à cette citoyenneté. Pour Thiam, cette décision est l’aboutissement d’un processus qu’il avait anticipé. « Cela fait des mois que mon équipe et moi travaillons d’arrache-pied sur les différents éléments constitutifs de la saisine de l’ONU », a-t-il révélé, expliquant que cette préparation anticipait « la forfaiture de ce régime, qui a transformé la Commission Électorale Indépendante en une milice électorale au service du RHDP ».
L’annonce de cette saisine de l’Organisation des Nations Unies (ONU) marque un tournant dans la stratégie du PDCI-RDA. En portant l’affaire sur la scène internationale, Tidjane Thiam espère non seulement restaurer ses droits civiques, mais aussi dénoncer ce qu’il considère comme une entrave démocratique. « Cette lutte va continuer jusqu’à ce que notre droit soit restauré », a-t-il insisté, traçant la ligne de mire de son prochain combat.
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La réaction de Tidjane Thiam, loin d’être celle d’un homme abattu, témoigne d’une préparation méthodique et d’une détermination à ne pas laisser cette décision judiciaire sceller son destin politique. Au contraire, il semble y voir une confirmation de la nature des obstacles qu’il doit surmonter. « Pour mon équipe et moi, la radiation de mon nom de la liste électorale définitive n’est pas en soi, une surprise. C’est plutôt le contraire qui l’aurait été », a-t-il conclu, laissant entendre que la partie n’était que le début d’un match politique qui s’annonce encore long et intense.
Georges Badiel
