Méité Aboubacar a animé une conférence de presse ce dimanche 20 août, au Baron de Yopougon, pour dire sa part de vérité face aux accusations sur une affaire de documents falsifiés et dettes fiscales, portées contre sa personne.
Accusé d’avoir déposé de faux documents pour sa candidature à l’élection municipale à Guibéroua et d’être recherché par la police nationale depuis 2021, le candidat indépendant, Méité Aboubacar a livré sa version des faits. Selon lui, le faux document dont il question n’est rien d’autre qu’une attestation de fiscalité. À l’en croire, ce ‘’document personnel’’ lui avait été établi par le service des impôts depuis le 11 juillet 2023 et a servi de complément de dossier de sa candidature auprès de la CEI, le 23 du même mois.
Seulement voilà. Méité Aboubacar dit avoir reçu le 25 juillet, un appel du Conseil de l’État lui signifiant qu’il y a « une observation, une demande d’annulation de sa candidature ». Cela, avec pour motif : « une condamnation de justice d’un an d’emprisonnement depuis 2021 et de production de façon frauduleuse d’attestation de régularité fiscale ». L’accusé dit avoir tout de suite, adressé un courrier de vérification à la direction des impôts qui lui avait produit ce document. Et avoir reçu en retour, une décharge portant le nom de Djié Yoro Thibeaut, l’un de ses anciens collaborateurs qui avait adressé une correspondance de vérification en vue d’authentifier les documents produits par ses soins.
Cependant, selon Méïté Aboubacar, dans sa réponse, la direction des impôts a reconnu lui avoir produit le document. Ajoutant que Djié Yoro Thibault n’avait pas le droit de demander sa situation fiscale. C’est-à-dire son compte logé aux impôts. Aussi, le patron de EBBS dit avoir fait recours au Conseil d’État, qui lui a donné raison en validant sa candidature après qu’une audience publique a statué sur les éléments produits par Yoro Thibeault et sa défense. Selon le conférencier, Yoro Thibeault, depuis la publication de la liste provisoire des candidats a démarché auprès de la CEI pour qu’il soit radié de la liste électorale sous prétexte qu’il a été condamné, s’appuyant sur l’article 4 du code électoral qui interdit la candidature déchue de ses droits civiques et politiques. Une condamnation dont Méïté Aboubacar dit n’avoir jamais été notifié encore moins saisi par la justice. D’où son opposition à la décision et le rejet par la CEI de la demande de radiation formulée par son détracteur Djié Yoro, dit-il.
Le candidat indépendant à la mairie de Guibéroua a affirmé, en revanche, que son ex-ami, Yoro Djié, a acquis de façon frauduleuse une copie de son attestation de régularité fiscale et a adressé un courrier au service fiscal. « Chose punie par la loi », a-t-il dénoncé. Pour lui, si tel était qu’il détenait de fausses attestations, il revenait à l’instance compétente, c’est-à-dire le service fiscal, de porter plainte contre sa personne et non un individu. C’est pourquoi le chef d’entreprise a qualifié toutes ces accusations contre sa personne d’acharnement politique. Car pour lui ceci n’est qu’une autre étape du plan de ces détracteurs après avoir été cambriolé à deux reprises et été victime d’une tentative d’assassinat dans la nuit 03 au 4 juin dernier. Blanchi par le Conseil d’État par observations sur recours en invalidation de candidature dont nous possédons une copie, Méité Aboubacar promet de faire comparaître son détracteur devant la justice pour dénonciation calomnieuse et détention frauduleuse de documents personnels d’autrui après les élections du 02 septembre prochain.
Georges Badiel