La FIDHOP ne veut pas attendre le pire pour condamner. Plutôt être dans l’anticipation pour prévenir d’éventuelles violences consécutives aux élections. C’est pourquoi, en vue des municipales et régionales du 02 septembre prochain, elle va lancer une grande caravane de sensibilisation à travers la Côte d’Ivoire, dès demain samedi 08 juillet, à Daloa. C’est l’information qui ressort de la conférence de presse animée, hier, dans un réceptif hôtelier à Cocody, par son président, Dr Boga Sako Gervais.
Une tribune interactive rehaussée par la présence de plusieurs personnalités politiques dont Danielle Boni Claverie (présidente de l’Urd), Charles Blé Goudé (président du Cojep), le ministre Eric Kahé (président de l’AIRD) et des organisations de la société civile. A travers cette mission avant-gardiste, le président de la FIDHOP et son équipe entendent pénétrer les populations ivoiriennes des enjeux de la chose électorale de sorte que, contrairement aux douloureux évènements de 2010-2011, les scrutins doublés de septembre 2023 se dénouent dans un environnement apaisé.
Selon Dr Boga Sako, cela passe, avant tout, par la maîtrise du code électoral par les différentes couches de la société, et aussi bien le citoyen lambda que les candidats. Il a insisté sur la capacité des acteurs et leurs soutiens à accepter le résultat des urnes. « La démocratie exige le fair-play. Il est inconcevable que des candidats et militants refusent de reconnaître leur défaite au point de faire basculer le pays dans le chaos », a-t-il déploré.
Dr Boga Sako, dont l’exposé s’est structuré autour des ressorts fondamentaux et juridiques des droits de l’homme (déclaration universelle des droits de l’homme, la charte des Nations unies de septembre 1961, le préambule de la constitution ivoirienne etc.), a invité les candidats à la courtoisie et à la modestie. L’enseignant de Littérature occidentale à l’université Alassane Ouattara de Bouaké a relevé, en outre, le mode de la proportionnalité. Laquelle disposition fait obligation à des adversaires à gouverner ensemble, une fois les élections terminées.
En clair, la FIDHOP souhaite une formation à l’intention de tous les citoyens, y compris les forces de l’ordre, chargées de la sécurisation des scrutins. Pour elle, ce sont autant d’éléments qui concourent, en plus de la justice, à des élections apaisées. Car, selon Dr Boga Sako, ‘‘les élections ne doivent pas être cause de division, elles doivent plutôt consolider la cohésion sociale’’.
Les personnalités présentes ont loué l’initiative de l’ancien secrétaire général du CNDH, qui n’a pas manqué de faire un clin d’œil à l’Etat, en termes de soutien institutionnel, dans le cadre de sa caravane.
BS