AFRIKEXPRESS-Dans une réaction cinglante publiée sur ses réseaux sociaux, l’activiste Nathalie Yamb a dénoncé avec vigueur la décision du Conseil de l’Union européenne de lui infliger des sanctions, affirmant que cette mesure n’était rien d’autre qu’une « confirmation » de ce qu’elle dénonce depuis des années : un système profondément marqué par « l’hypocrisie, le racisme et le colonialisme ».
« Une Africaine qui parle de souveraineté ? Forcément une marionnette. Une femme noire qui dénonce l’exploitation ? Naturellement téléguidée », écrit-elle dans un message au ton accusateur.
Pour Nathalie Yamb, cette mesure restrictive n’est pas une sanction au sens propre du terme, mais un signal politique révélateur du malaise que provoque sa voix dans les cercles européens.
L’Union européenne, qui a récemment adopté un nouveau train de sanctions ciblant plusieurs figures considérées comme proches des positions géopolitiques russes, accuse Yamb de « propagande » et d’« ingérence », dans un contexte international marqué par la guerre en Ukraine et les tensions avec les pays africains qui refusent de suivre le positionnement occidental.
Dans sa déclaration, l’activiste dénonce ce qu’elle considère comme un double discours : « L’UE, qui en juin 2025 continue d’importer du gaz, du combustible nucléaire, du palladium, de l’aluminium, du lithium, du cobalt, des engrais de Russie, vient de prouver ce que je dénonce depuis des années. »
Connue pour son franc-parler et sa proximité avec certaines figures souverainistes africaines, Nathalie Yamb affirme que cette tentative de la faire taire ne fera que renforcer sa détermination. « Ce qu’ils ont commencé, on va terminer », conclut-elle dans une allusion au combat qu’elle mène contre ce qu’elle appelle le « néocolonialisme européen en Afrique ».
BINTOU SANOGO
afrikexpress.info
