Le membre du Front populaire ivoirien (FPI), Olivier Gnongoué, a sévèrement attaqué le comportement de Guillaume Gbato, directeur général du journal Notre Voie, dans une déclaration faite le 28 novembre 2024. Selon Gnongoué, le journal, qui était autrefois un porte-voix des aspirations de la gauche ivoirienne, s’est transformé en un outil de propagande au service du Rassemblement des Houphouëtistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP), le parti au pouvoir.
Dans son texte, Gnongoué accuse Gbato de s’être converti en « griot » des puissants du régime, dénaturant ainsi la mission originelle du journal. Il déplore également le départ de plusieurs figures emblématiques du journal, telles que Aboulaye Villard Sanogo, Kore Benjamin, Augustin Kuyo et Jonas Ouattara, qui étaient des porte-étendards du journal et qui ont été évincés en raison de divergences idéologiques.
Gnongoué va plus loin en remettant en question la crédibilité de Guillaume Gbato en tant que leader d’opinion. Il estime que les prises de position de Gbato dans les débats publics sont dictées par des intérêts personnels et un agenda caché, loin des idéaux du journal. Pour Gnongoué, faire de Guillaume Gbato un porte-voix du parti de la gauche, c’est faire le choix d’une direction perdante qui ne peut pas espérer jouer un rôle significatif dans le futur politique du pays.
« Faire de Gbato Guillaume le porteur de glaive, c’est se tirer une balle dans le pied », écrit Olivier Gnongoué, insistant sur le fait que le journal, désormais associé au pouvoir en place, ne peut plus prétendre incarner la crédibilité nécessaire aux yeux du public. Il interroge également sur la légitimité des prises de position du directeur du journal, se demandant si celles-ci ont l’aval du FPI ou si elles relèvent d’une volonté personnelle.
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