Un vent de soulagement et une joie palpable ont balayé Adiapodoumé ce vendredi 09 mai, avec l’inauguration officielle de la toute nouvelle passerelle piétonne enjambant l’autoroute de Dabou (route de Songon). Le ministre de l’Équipement et de l’Entretien routier, Dr. Amedé Koffi Kouakou, a personnellement procédé à la remise symbolique de cet ouvrage tant attendu au Père François Tohonon, curé de la Paroisse Saint Bernard d’Adiapodoumé, ainsi qu’à une population riveraine, en présence des autorités locales.
Cette infrastructure imposante, s’étendant sur 42 mètres de long et culminant à 5,88 mètres de hauteur, représente une réponse concrète à un défi majeur engendré par la transformation de cet axe en une autoroute à six voies. En effet, l’aménagement a rendu la traversée extrêmement périlleuse, voire impossible, pour les habitants des deux côtés de la voie rapide. Le ministre Amedé Koffi Kouakou a souligné l’importance capitale de cette réalisation, la plaçant au cœur de la vision du Président Alassane Ouattara visant à fluidifier les déplacements urbains dans le cadre ambitieux du Projet de transport urbain d’Abidjan (PTUA).
« Le déplacement des populations est une préoccupation constante pour le Président Alassane Ouattara », a déclaré le ministre. « Dans le cadre du Projet de transport urbain d’Abidjan, plusieurs axes routiers majeurs ont été réaménagés, à l’instar du 4e pont et de la Y4. Concernant cette route que nous appelons désormais l’autoroute de Dabou, nous sommes passés d’une configuration classique à une 2 fois 3 voies. Cette transformation, bien que bénéfique pour la fluidité du trafic, a rendu la traversée particulièrement ardue et dangereuse pour les riverains », a-t-il ajouté.
Le ministre a rappelé que si cinq passerelles avaient déjà été érigées sur cet axe, l’urbanisation galopante de la zone a rendu impérieuse la construction de nouvelles infrastructures pour garantir la sécurité des populations. La passerelle d’Adiapodoumé marque ainsi la première d’une série de sept ouvrages similaires à venir, témoignant de l’engagement continu du gouvernement envers le bien-être des citoyens.
Une source de fierté particulière a été mise en lumière par le ministre concernant la conception et la réalisation de cette passerelle. Contrairement aux cinq premières, importées, cet ouvrage est le fruit du génie créatif et du savoir-faire de jeunes ingénieurs ivoiriens, en étroite collaboration avec le lycée professionnel de Koumassi. « Ce sont nos jeunes Ivoiriens qui ont entièrement conçu cet ouvrage robuste et pérenne. Et je suis heureux d’annoncer que les prochaines passerelles seront également réalisées par ces jeunes talents. Cette démarche s’inscrit pleinement dans la politique du Président Alassane Ouattara de favoriser l’apprentissage et l’éclosion de l’expertise locale sur l’ensemble de nos chantiers », s’est félicité le ministre, insistant sur la volonté gouvernementale de promouvoir l’autonomie et la compétence ivoirienne.
Concernant le coût de l’ouvrage, s’élevant à 700 millions de francs CFA, le ministre l’a justifié en le comparant aux coûts habituels des infrastructures routières, rappelant que les offres initiales étaient significativement plus élevées. Il a insisté sur le caractère optimisé et, surtout, sur la valeur ajoutée d’un projet « entièrement conçu et réalisé par les Ivoiriens ».
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L’urgence de cette construction était particulièrement vivement ressentie au sein de la communauté paroissiale de Saint Bernard de Songon. Le Père François Tohonon, visiblement ému, a témoigné de l’impact négatif de l’absence de passage sécurisé sur la fréquentation de l’église. « C’est une immense joie qui nous anime aujourd’hui. Personnellement, je me réjouis profondément de la concrétisation de ce projet. Au nom de toute la population qui vit ici, au nom de la communauté paroissiale de Saint Bénard d’Adiapodoumé, nous exprimons notre profonde gratitude pour cette réalisation », a-t-il déclaré.
Le Père François Tohonon a lancé un appel vibrant aux habitants afin qu’ils s’approprient massivement cette nouvelle infrastructure, gage de leur sécurité. Il a exprimé l’espoir que le nombre de fidèles retrouve son niveau d’antan, libéré des contraintes et des dangers liés à la traversée de l’autoroute. Il a également formulé le vœu de voir d’autres aménagements réalisés dans les environs, notamment des ouvertures supplémentaires pour faciliter l’accès à l’église et à l’établissement scolaire voisin, soulignant ainsi les besoins persistants de la communauté.
Georges Badiel
