L’annonce par le président Alassane Ouattara de sa candidature à un quatrième mandat présidentiel continue de faire réagir l’opposition ivoirienne. Après Pascal Affi N’Guessan, c’est au tour de Guillaume Kigbafori Soro, ancien Premier ministre et ex-président de l’Assemblée nationale, de condamner fermement ce qu’il qualifie de « récidive inconstitutionnelle ».
Dans une déclaration v ce mardi, le leader du mouvement Générations et Peuples Solidaires (GPS) a accusé le chef de l’État de « piétiner la Constitution ivoirienne » et de « perpétuer une dictature qui ne cache plus son visage ». Pour Guillaume Soro, cette nouvelle candidature n’est rien d’autre qu’un affront à la démocratie et une menace grave pour la stabilité du pays.
« Alassane Ouattara a, sans surprise, annoncé sa décision de briguer un quatrième mandat présidentiel illégal, foulant une fois de plus aux pieds la Constitution ivoirienne », déclare-t-il, dénonçant un « simulacre de suspense » orchestré pour préparer l’opinion publique à « une nouvelle violation de notre Loi fondamentale ».
Revenant sur les arguments avancés par le président sortant, notamment la situation sécuritaire et les impératifs économiques, Guillaume Soro estime qu’il ne s’agit que de « prétextes éculés », similaires à ceux utilisés en 2020 pour justifier un troisième mandat, déjà largement contesté à l’époque.
Selon lui, cette décision s’inscrit dans une logique de conservation du pouvoir par tous les moyens :
« Alassane Ouattara ne veut pas quitter le pouvoir, comme tout bon dictateur qui se respecte », tranche-t-il.
Le fondateur de GPS alerte par ailleurs sur le climat politique délétère : une opposition muselée, une démocratie « bâillonnée » et une liste électorale « truquée », autant de facteurs qui, selon lui, préfigurent « des lendemains périlleux » pour le pays.
afrikexpress.info
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