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Présidentielle 2025: Le PPA-CI et le camp Soro abandonnent le PDCI à son sort

À quelques mois des élections présidentielles de 2025 en Côte d’Ivoire, l’opposition se fracture. Le Parti des Peuples Africains – Côte d’Ivoire (PPA-CI) et Générations et Peuples Solidaires (GPS), le mouvement de Guillaume Soro, ont annoncé leur retrait des manifestations organisées en France pour protester contre l’exclusion de certains candidats des listes électorales. Cette décision, prise à la veille d’une manifestation prévue le 26 avril 2025, laisse le Parti Démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) seul face à la contestation.

Le PPA-CI, par un communiqué de sa représentation en France, a justifié sa décision par l’attente des résolutions du comité central extraordinaire qui se tiendra le même jour à Abidjan. Le parti a également rappelé à ses militants l’obligation de respecter les statuts, qui interdisent la participation à des manifestations politiques organisées par d’autres partis sans autorisation préalable.

De son côté, GPS a exprimé sa compréhension des préoccupations liées aux « dérives du processus électoral ». Cependant, le mouvement a souligné la nécessité d’une coordination entre les forces de l’opposition et a rappelé que toute action publique se réclamant de GPS devait être validée par ses instances compétentes. Le parti a également annoncé une réunion de son Cadre Restreint le 26 avril pour définir sa position officielle.

Cette double annonce intervient dans un contexte de tensions croissantes autour de la liste électorale, jugée partiale par une partie de l’opposition. L’exclusion de figures politiques majeures a suscité une vague de protestations, notamment au sein du PDCI, qui s’est mobilisé pour dénoncer ces irrégularités.

Communiqué du PPA-CI
Communiqué du GPS

Une opposition émiettée 

Le retrait du PPA-CI et de GPS de la manifestation prévue en France est perçu comme un coup dur pour l’unité de l’opposition. Il soulève des questions sur la capacité des partis à coordonner leurs actions et à présenter un front uni face au pouvoir en place. Alors que le PDCI semble désormais isolé dans sa lutte, l’avenir de la contestation électorale reste incertain.

Les observateurs s’interrogent sur les conséquences de cette division pour la suite du processus électoral. Certains craignent qu’elle ne profite au parti au pouvoir, tandis que d’autres espèrent que les discussions en cours entre les leaders de l’opposition permettront de trouver un terrain d’entente.

Georges Badiel