À l’approche de l’élection présidentielle d’octobre 2025, l’Union Africaine (UA) a dépêché une délégation à Abidjan pour rencontrer les acteurs politiques et œuvrer à l’apaisement du processus électoral. Conduite par Mahamat Saleh Annadif, cette délégation a échangé ce jeudi avec les partis politiques membres de la CAP-Côte d’Ivoire (Coalition pour l’Alternance Pacifique).
Au sortir de cette rencontre, le chef de délégation de l’UA a exprimé la volonté de l’organisation panafricaine de garantir un scrutin paisible et rassurant. « En perspective de ces élections, nous avons écouté nos frères et sœurs Ivoiriens, les partenaires de la Côte d’Ivoire, pour voir ensemble comment conjuguer les efforts, comment faire pour que ces élections puissent se dérouler dans une ambiance de paix, dans une ambiance qui rassure », a déclaré Mahamat Saleh Annadif. Il a souligné l’importance de préserver la stabilité de la Côte d’Ivoire, locomotive de la sous-région actuellement en proie à des turbulences, afin d’éviter un retour aux ‘’démons du passé’’.
Malgré ce qui peut apparaître comme une ‘’crise de confiance entre les acteurs’’, le chef de délégation de l’UA a relevé un ‘’socle commun’’ : la volonté partagée de tous les acteurs de préserver l’unité et la stabilité de la Côte d’Ivoire. « L’ensemble estime qu’il faut dialoguer, discuter, échanger, c’est quelque chose d’extrêmement important », a-t-il ajouté. La délégation de l’UA a indiqué qu’elle poursuivrait ses rencontres avec d’autres acteurs politiques, nourrissant l’espoir de trouver, à l’issue de sa mission, « un compromis dynamique entre africains qui puisse nous permettre d’aller vers ces élections apaisées ».
De son côté, Simone Gbagbo, porte-parole de la CAP-Côte d’Ivoire, a adressé un plaidoyer à l’Union Africaine. Reconnaissant l’UA comme une institution ‘’que nous respectons beaucoup’’ et que les Africains doivent ‘’fortifier’’ car ‘’l’Afrique en a besoin’’, elle a exprimé les attentes de la coalition. « Ce que nous souhaitons qu’elle puisse intervenir dans notre débat pour obtenir que nous ayons dans notre pays en 2025 des élections paisibles, propres, inclusives et dans la justice », a-t-elle affirmé, soulignant l’importance d’un scrutin transparent et équitable pour l’avenir politique du pays.
Ouattara Yvette