Pour l’une des rares fois, deux grandes fêtes religieuses — la Tabaski (ou Aïd al-Adha), la plus importante célébration musulmane, et la Pentecôte, qui commémore la descente de l’Esprit Saint sur les apôtres, marquant la naissance de l’Église — seront célébrées à quelques jours d’intervalle : le vendredi 6 juin pour la Tabaski, et le dimanche 8 juin pour la Pentecôte.
Cette concomitance exceptionnelle est perçue comme une opportunité spirituelle pour les croyants musulmans et chrétiens de se retrouver dans la prière. En effet, au-delà des rites propres à chaque confession, ces deux fêtes partagent un même élan : adresser à Dieu des prières de miséricorde, de bénédictions pour le peuple, et surtout, recommander l’avenir du pays à l’approche d’une échéance cruciale.
À cinq mois de l’élection présidentielle, les souvenirs des crises post-électorales de 2010 et 2020, marquées par de lourdes pertes humaines et une fracture nationale, demeurent encore vifs. Personne ne souhaite revivre ces heures sombres. La population aspire à une élection paisible, même si le climat politique reste tendu, avec une opposition et un pouvoir en désaccord sur l’interprétation de certains textes constitutionnels.
Dans ce contexte, nombreux sont ceux qui placent leur espoir en Dieu. Pour les fidèles musulmans comme pour les chrétiens, seule une intervention divine peut ramener la paix entre des hommes divisés par l’idéologie, afin de bâtir une nation unie et stable. Ils prient pour que la voie de Dieu soit entendue, et que la sagesse inspire les dirigeants comme les citoyens pour des élections apaisées.
Kossonou
