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Projet WURI en Afrique de l’Ouest: Un atelier de partage d’expérience et des bonnes pratiques s’ouvre à Abidjan

La capitale ivoirienne abrite du 6 au 8 mai 2024, un atelier de renforcement de la coordination nécessaire à l’interopérabilité et d’évaluation de l’état de la mise œuvre du Projet d’Identification unique pour l’intégration régionale et l’inclusion en Afrique de l’Ouest (Wuri), avec la participation des représentants du Benin, du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire, du Niger, du Togo, de la Commission de la CEDEAO et de la Banque mondiale. 

Le Projet Wuri, initié par la Banque mondiale, vise l’identification biométrique de plus de 100 millions de personnes dans la zone CEDEAO. Ainsi, cet atelier de partage d’expérience et de bonnes pratiques s’est ouvert le lundi 6 mai dernier, à Cocody, en présence de la directrice pays de la Banque mondiale pour la Côte d’Ivoire, la Guinée et le Togo, Marie Chantal Uwanyiligira, et du ministre de l’Emploi et de la Protection sociale, Adama Kamara.

A l’occasion, la directrice pays de l’institution financière internationale a situé l’intérêt de ce Programme dit d’impact régional. « La CEDEAO compte à peu près 330 millions de personnes, et parmi elles, il y a presque 196 millions qui n’ont pas accès à l’identifiant. Ce qui veut dire qu’elles ne sont pas connues de leur gouvernement, et leur pays ne peut pas planifier », a-t-elle indiqué. A cet effet, ce programme a pour ambition, dira-t-elle, de pouvoir donner un identifiant à plus de 100 millions de personnes. « Un État existe parce qu’il donne un service à sa population. Et l’État ne peut offrir ce service s’il ne sait pas qui sont ces gens, et combien sont-ils. (…) L’accès à l’identifiant est une porte à beaucoup de choses : la santé, l’éducation, la protection sociale, les services fonciers, le passeport, etc. », a-t-il situé l’intérêt du Projet Wuri. Marie Chantal Uwanyiligira s’engagée à relever ce défi qui semble inatteignable pour certain. « Pour l’institution que nous sommes, on veut l’impact à l’échelle. On va continuer sans relâche, la banque mondiale ne ménagera aucun effort pour y arriver », a-t-elle laissé entendre.

Pour sa part, le ministre Adama Camara a fait remarquer que le problème du dénombrement et de l’identifiant unique sécurisé comme étant l’un des défis auxquels l’Afrique est confrontée. C’est pourquoi, il a qualifié Wuri de « projet communautaire de révolutionnaire », car il permet, à l’en croire, d’accéder à tous les services de base. « Avec cet identifiant unique, c’est pouvoir accéder, en dehors des questions de nationalité, aux services sociaux de base ; se faire soigner, se faire établir un passeport, pouvoir voyager, pouvoir aller à la pharmacie acheter un médicament », ou accéder à des services financiers. Et de dresser l’état de la mise en œuvre dudit Projet. Selon Me Camara, le pays a réussi à enrôler biométriquement, 10 millions des résidents fin 2023, et vise l’identification de 20 millions de résidents fin 2024 contre 12.644.000 personnes, aujourd’hui. Adama Camara a exhorté ses concitoyens à ce programme.

Georges Badiel