Afrikexpress-Dans un monde de plus en plus connecté, accorder sa confiance peut parfois se transformer en un cauchemar. L’histoire de Madame DM, victime d’une arnaque liée au Mobile Money, est un exemple poignant de la manière dont une simple demande d’aide peut être exploitée par des cybercriminels sans scrupules.
Tout commence lorsque Madame DM, habitante d’Abidjan, se rend précipitamment dans une autre commune pour s’occuper de sa mère malade. En pleine urgence, elle rencontre des difficultés pour accéder à son compte WhatsApp. Désemparée et pressée par la situation, elle sollicite l’aide d’un jeune homme du quartier pour résoudre son problème. Malgré ses tentatives, celui-ci ne parvient pas à restaurer l’accès à l’application. Rassurée par la situation et pressée par l’urgence, Madame DM récupère son téléphone sans prendre le temps de vérifier si tout fonctionnait correctement.
Cependant, un mois plus tard, un choc inattendu la frappe. Alors qu’elle tente d’effectuer un retrait via Mobile Money, elle découvre avec horreur que son compte a été vidé. Prise de panique, elle se rend immédiatement à son agence pour déposer une réclamation. Là, elle apprend que son argent a été transféré vers plusieurs numéros inconnus.
Incapable de récupérer ses fonds par les moyens habituels, Madame DM décide de porter plainte auprès de la Plateforme de Lutte Contre la Cybercriminalité (PLCC). Une enquête rigoureuse est alors ouverte en collaboration avec le Laboratoire Criminalistique Numérique. Les investigations aboutissent rapidement à l’interpellation de EAW, un jeune homme suspecté d’être impliqué dans cette fraude.
Interrogé par les autorités, EAW passe rapidement aux aveux. Il admet avoir reçu des fonds de la part d’un certain KE en échange d’une commission, tout en prétendant ignorer l’origine de l’argent. Son rôle, selon ses dires, se limitait à retirer les fonds et les remettre à son complice. Cependant, les autorités découvrent que derrière cette opération se cachent deux cerveaux, KE et ES, spécialisés dans les arnaques liées aux transactions électroniques.
Leur méthode est simple mais diabolique : ils clonent le téléphone de leurs victimes, obtenant ainsi un accès total aux informations personnelles, aux applications, aux messages, et surtout aux comptes Mobile Money. Pour mener à bien leurs activités criminelles, ils achètent des cartes SIM déjà enregistrées qu’ils utilisent pour recevoir les fonds volés.
Face à ces révélations, EAW a été déféré devant le parquet pour fraude et complicité de fraude en bande organisée sur des comptes de Mobile Money. Quant à ses complices, KE et ES, les enquêtes se poursuivent activement pour les localiser et les appréhender. Leur arrestation prochaine fera l’objet d’une communication officielle, espérant ainsi mettre fin à leurs activités criminelles qui ont déjà coûté cher à plusieurs victimes.
Cette histoire tragique rappelle à quel point il est crucial de rester vigilant et de faire preuve de méfiance, même lorsque la situation semble désespérée. La PLCC continue de sensibiliser les populations sur les dangers de la cybercriminalité et encourage chacun à prendre des mesures de sécurité rigoureuses pour protéger ses informations personnelles. Une simple précaution peut parfois faire la différence entre la sécurité et le cauchemar.
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