Dans une déclaration récente, Mamadou Koulibaly, figure politique influente, a exprimé ses préoccupations concernant le refus du président de la Commission Électorale Indépendante (CEI) de procéder à une nouvelle révision de la liste électorale en 2025. Selon Koulibaly, cette décision soulève de nombreuses questions, notamment sur la gestion des fonds alloués à cette révision.
Koulibaly a souligné qu’il existe une ligne de crédit de 27 milliards 558 millions de FCFA inscrite dans le budget 2025 pour la révision de la liste électorale. Ce montant dépasse de près de 10 milliards de FCFA les 18 milliards 200 millions d’autorisation d’engagement obtenus pour la même cause en 2024. « À quoi cette somme de plus de 27 milliards FCFA va-t-elle servir en 2025 ? », s’interroge-t-il. Cette question met en lumière le manque de transparence dans la gestion des ressources allouées à la CEI.
Koulibaly rappelle que, entre 2020 et 2025, plusieurs lois de finances ont prévu des révisions de la liste électorale en 2021, 2023, et 2024. Pourtant, il constate que les révisions de 2021 et 2023 n’ont pas eu lieu, même si les crédits correspondants ont été entièrement dépensés. « Personne n’a vu passer ces révisions », déplore-t-il, soulignant un manque de responsabilité dans la gestion des fonds publics.
Un autre point soulevé par Koulibaly concerne la légalité du refus du président de la CEI. Selon le Code électoral, il est stipulé que la liste électorale doit être mise à jour annuellement pour tenir compte des mutations dans le corps électoral. Koulibaly pose la question : « Le président de la CEI peut-il réellement refuser de suivre cette disposition légale ? ».
Georges Badiel