Accueil A LA UNE Nouveau report du procès de Soul To Soul : la défense...

Nouveau report du procès de Soul To Soul : la défense contre-attaque et dénonce une décision rendue en solitaire contre Guillaume Soro

À l’issue de l’audience du mardi 20 mai 2025 au tribunal de première instance d’Abidjan-Plateau, les avocats de Kamaraté Souleymane, dit Soul To Soul, directeur du protocole de Guillaume Soro, ont vivement réagi à la procédure en cours. Ils dénoncent une décision de justice rendue sans la représentation de leur client et affirment avoir déposé un recours en tierce opposition.

Me Kadidia Touré, avocate de la défense, a exprimé son mécontentement après l’audience :« Ce n’est pas une question de forme ou de coût, mais de respect des droits fondamentaux. Soul To Soul n’a même pas été représenté par un avocat lors du précédent jugement. Comment peut-on rendre une décision sans que la défense ne soit entendue ? »

 

La décision, qui sera rendue le 10 juin prochain, accuse Kamaraté Souleymane de détournement de deniers publics. Dans le même dossier, l’ancien président de l’Assemblée nationale, Guillaume Soro, est désigné comme receleur. Cette condamnation, selon la défense, a été prononcée dans le cadre d’une procédure menée en solitaire, sans débat contradictoire.

Un autre avocat impliqué dans la stratégie juridique précise :
« Nous avons formé un recours en tierce opposition. Il s’agit de contester une décision rendue dans des conditions inéquitables. C’est une même affaire, une même référence, mais cette fois, jugée uniquement contre M. Soro, sans que M. Kamaraté ait pu se défendre. »

Comment la défense se prépare-t-elle au prochain jugement après  plusieurs  reports ?
« Une stratégie imparable est en place. Je ne vais pas en dévoiler les détails ici, mais ce sera la surprise », a conclu Me Touré.

Alors que le juge est désormais attendu pour statuer sur une éventuelle suspension de l’exécution de la décision contestée, la défense de Soul To Soul entend bien faire valoir ses droits dans ce qu’elle qualifie de « fuite juridique », et non d’un « affrontement équitable ».
À noter que nous avons vainement tenté d’obtenir la version des faits du juge et du procureur, dont les noms n’ont pas été communiqués.

 

Kossonou