Le président du Haut conseil des maliens de Côte d’Ivoire (HCM-CI), Moulaye Haïdara, s’est désolidarisé le vendredi 26 juillet 2024 à Abidjan-Plateau, de la manifestation prétendument projetée par l’Association de la diaspora malienne en Côte d’Ivoire. Cela, pour protester contre la décision du Mali de sortir de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).
Dans une déclaration lue à la presse, le secrétaire général du HCM-Cl, Saliou Maïga, a précisé que le Haut conseil est l’unique entité autorisée à représenter la communauté malienne résidant en Côte d’Ivoire. Selon lui, il a été donné au HCM-Cl, au Conseil supérieur de la diaspora Malienne (CSDM) et au Conseil national de la jeunesse malienne en Côte d’ivoire (CNJ), de constater que depuis le mercredi 24 juillet, la demande d’une soi-disant “Association des Maliens de la CEDEAO en Côte d’Ivoire’’ circule sur les réseaux sociaux pour être autorisée à manifester devant l’Ambassade du Mali en Côte d’Ivoire. Et ce, le vendredi 02 août prochain, aux motifs de « réaffirmer leur attachement à la CEDEAO, et dénoncer la tentative de retrait unilatéral du Mali de la CEDEAO ». Au nom du président Moulaye Haïdara, le secrétaire général a désavoué cette démarche de revendication, et a qualifié l’association des maliens de la CEDEAO en Côte d’Ivoire d’organisation ‘’fictive’’, n’ayant « aucune existence légale, car ne disposant d’aucun récépissé ».
Le Haut conseil a également rassuré ses compatriotes que le Mali reste membre de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA). Ainsi, il n’y aura aucune restriction sur la circulation des citoyens des pays membres dans cette zone. Le HCM-CI a condamné cet acte d’usurpation de titre par cette association illégale, ne disposant pas de récépissé. Il faut le noter, cette déclaration intervient suite à une demande d’autorisation de manifestation diffusée sur les réseaux sociaux, le 22 juillet dernier, par ladite association, dans le but de protester contre la décision du Mali, en date du 28 janvier 2024, de se retirer de la CEDEAO, et former avec le Burkina Faso et le Niger l’Alliance des États du sahel (AES).
Georges Badiel