Le président de la CEI, Ibrahime Coulibaly Kuibiert, était ce mercredi 9 octobre 2024, face à la représentation nationale dans le cadre d’une séance d’information sur la Révision de la liste électorale (RLE). A l’occasion, il s’est prononcé notamment sur le cas de l’ex président Laurent Gbagbo.
Bien que blanchi par la Cour pénale internationale (CPI), l’ancien président de la République ne figure pas encore sur la liste des votants. Interrogé sur cette question, le président de la Commission électorale indépendance (CEI) a pointé du doigt les parlementaires qui, à travers les lois, fixent les conditions pour figurer ou non sur la liste des électeurs. « Ce n’est pas moi, c’est vous qui avez dit à l’article 3 que pour s’inscrire sur la liste électorale, il faut 4 conditions : Etre Ivoirien, avoir 18 ans, jouir de ses droits civils et politiques et s’inscrire sur la liste électorale. C’est seule la satisfaction de ces quatre conditions qui vous donne la qualité d’électeur, qui est la carte qui vous permet de participer aux élections. Ce n’est pas de mon cru mienne, c’est le vôtre.(…) Il ne ressorti à la commission électorale indépendante sur l’état de citoyen », a-t-il déclaré. En la matière, Coulibaly Kuibiert a dit ne pas être opposé à son inscription sur cette liste. Toutefois, cela se fera dès le président du Parti des peuples africains Côte d’Ivoire (PPA-CI) jouira à nouveau de ses droits civils et politiques. « En ce qui me concerne, le président Gbagbo, comme tous les autres, ne peuvent être sur la liste électorale lorsqu’ils vont jouir de leurs droits civils et politiques », dira le président de la CEI.
Au sujet de l’ordonnance de 2018 qui a amnistié le président Gbagbo, M. Coulibaly a fait lecture de cette disposition, « afin que nul n’en ignore ». « Bénéficie d’une amnistie, les personnes poursuivies ou condamnées pour les infractions en lien avec la crise électorale de 2010, ou les infractions contre la sûreté de l’Etat commises après le 21 mai 2011 à l’exclusion des personnes traduites devant une juridiction pénale internationale, ainsi que les militaires et les membres des groupes armés », a-t-il rappelé. Avant d’en déduire que le président Gbagbo, encore devant la CPI, n’est concerné par cette ordonnance. Par ailleurs, Coulibaly Kuibiert a exposé aux députés le mode opération de la prochain RLE.
Il s’agit, à l’en croire, de l’inscription de nouveaux électeurs remplissant les conditions et de la radiation des électeurs décédés ou de personnes ayant perdu la qualité d’électeur par la décision de l’autorité compétente. « Cette opération reste d’une extrême importance en ce qu’elle va dessiner le corps électoral pour les élections à venir, dont la plus proche est celle du président de la République. Vous en mesurez donc l’intérêt. C’est pourquoi il nous est apparu nécessaire de venir informer la représentation nationale, que vous constituez des dispositions et facilitations qui ont été arrêtées pour la réussite de cette opération de révision de la liste électorale », a-t-il dit.
Georges Badiel