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RLE/Me Blessy Chrisostome au président de la CEI : « Evitons les artifices parce que cela fait qu’on soupçonne tout le monde de partialité »

Me Blessy Chrisostome met le président de la CEI à sa place

Le secrétaire exécutif chargé des élections du PDCI-RDA, Me Blessy Chrisostome, a pris part le mercredi 2 octobre 2024, à la réunion d’informations et d’échanges des parties prenantes de révision de la liste électorale, à l’initiative de la Commission électorale indépendance (CEI). Au sortir de cette rencontre, Me Blessy s’est confié au micro de afrikexpress.info

  • En tant que militant du PDCI, vous êtes venu prendre part à cette rencontre. Quel est le sens que vous lui donnez ?

En tant que responsable de la haute direction du PDCI-RDA, je viens prendre part à la première rencontre qu’organise la Commission électorale indépendante avec les partis politiques et les organisations de la société civile concernant les échéances électorales à venir. C’est une question de société et de changement de paradigme et tout. Il était donc important, lorsque la CEI qui est chargée de cette élection-là convoque pour instruire sur les modalités de la révision de la liste électorale qui est une procédure importante que le PDCI fut là. Et ce, pour entendre, poser ses questions, ses inquiétudes et faires ses recommandations afin de participer à cette réunion.

  • Que pensez-vous des nouvelles dispositions et facilités de la révision de la liste électorale 2024 ?

Le PDCI n’est pas venu pleurnicher pour dire que la période qui a été donnée pour la révision de la liste électorale n’est pas longue. Elle fait 23 jours. C’est vrai qu’avec les risques de goulot d’étranglement qu’il y aurait avec le certificat de nationalité qui est gratuit devant les tribunaux. Vous savez que l’année dernière on a fait les certificats nationaux internationalité qui sont restés au tribunal. Parce que les juges, malgré leur bonne volonté, ne peuvent pas endiguer tout cette population qui veut avoir les certificats de nationalités. Cette année, ce n’est pas à 1.000 francs, mais à 0 francs. Donc la population qui va se présenter devant les tribus pour l’avoir, c’est une population qui est forte. Donc le 19, il n’y aura peut-être pas beaucoup de monde, il n’y aura pas d’engouement, les gens seront toujours dans les tribunaux. Il faut savoir que les tribunaux n’ont pas encore commencé à appliquer cette mesure. Parce qu’ils n’ont pas encore reçu la circulaire du ministère qui doit mettre en branle les chefs de juridictions. Donc il y aura un problème. Je suis convaincu qu’ils vont la prolonger. On ne peut pas faire une révision de la liste électorale en trois semaines. C’est l’habitude de la Côte d’Ivoire.

  • Quel commentaire faites-vous de l’exposé du président de la CEI ?

Mais ce qui me tenait à cœur, vous avez vu le président de la CEI prise à défaut sur TV5 par une journaliste sur le plan international. C’est très important. J’ai cité des textes de l’article du code électoral. Et même le texte de la prestation de serment du président lui-même et chaque membre de la commission électorale. Le texte même de loi qui fonde la Commission électorale, il y est dit clairement que la révision de la liste électorale, la mise à jour de l’électorale, elle est annuelle. C’est chaque année. Et le président de République l’aperçu pour que dans son décret, il précise que la révision dont il est question-là, est pour l’année 2014. Cela veut dire qu’il y a une révision de la liste électorale en 2025. Je n’ai pas une demande du PDCI. Le PDCI ne se couche pas pour réclamer, pour pleurnicher, pour demander une révision. Le PDCI dit : « Voici la loi, article 2, article 6, article 35, qui vous oblige à le faire. Mais faites-le ! Le président me répond : « mais quand on fait, il n’y a pas assez de monde ». Ce n’est pas assez de monde qui en juge. C’est votre obligation légale. Et parce que nous partageons la même ambition, celle de dire qu’il faut 4.500 Ivoiriens sur la liste électorale. Alors donnons-nous les moyens et si la loi nous permet d’avoir une 2ème révision de la liste électorale en 2025, il faut le faire ! Evitons les artifices. Parce que cela fait qu’on soupçonne tout le monde de partialité, de parti pris et qui n’est pas bien.

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  • L’opportunité de cette réunion vous a-t-elle beaucoup apporté selon vous ?

Cela ne donne rien. La parole prise en publique pour proposer, pour faire des réclamations ne donne rein. Il faut adresser, je pense et je ne vais pas manquer de le faire, une correspondance précise du PDCI au président de la CEI, pour lui dire que la loi l’oblige à faire une révision de la liste électorale en 2025. Et s’il ne se plie pas à cette obligation légale sur son serment, il ne serait pas à jour. Deuxièmement, nous avons la possibilité de saisir les juridictions afin de faire plier la CEI vis-à-vis de cette obligation.  Il ne faut pas que les Ivoiriens s’amusent toujours à donner dos à la loi et puis demander aux autres d’appliquer la loi. La loi m’oblige à faire quelque chose, je ne le fais pas pour des raisons personnelles. Et puis je suis pris à défaut, la loi oblige l’Etat à faire quelque chose. La loi oblige la CEI à faire quelque chose, ils sont tenus de le faire.

Georges Badiel