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Salon des plantes d’Afrique : Ibrahim Ouattara (promoteur) appelle à une prise de conscience pour préserver et valoriser ces espèces

Le continent africain regorge de nombreuses espèces indigènes de plantes dont l’importance n’est plus à démontrer. Ainsi, en vue de les valoriser, l’Association pour les plantes d’Afrique a initié le Salon des plantes d’Afrique dont la 1ère édition a ouvert ses portes le mardi 5 novembre dernier à Abidjan.

La cérémonie d’ouverture de ce Salon a réuni à l’auditorium de la bibliothèque nationale sise à Abidjan-Plateau, plusieurs participants et acteurs institutionnels dont le Ministère des Eaux et Forêts, représenté par son directeur régional Abidjan-Sud, Colonel Gnaba Michel, notamment. Procédant à l’ouverture de ce rendez-vous, le colonel Gnaba a relevé l’importance du couvert forestier. « Les écosystèmes variés reliant les savanes aux forêts tropicales à travers l’Afrique abritent une multitude de plantes uniques qui jouent un rôle crucial dans l’équilibre de notre environnement. Ces espèces sont essentielles à la survie de nombreuses communautés, tant sur le plan économique que culturel. Elles fournissent des ressources alimentaires, médicinales et artisanales et sont au cœur de nos traditions et de nos identités », a-t-il souligné. Cependant, le directeur régional des Eaux et Foret a relevé la menace qui pèse sur notre biodiversité. A l’en croire, cela est dû à la mondialisation, au changement climatique, à la déforestation, à l’exploitation et l’utilisation non durable des ressources naturelles. Selon les rapports de la tutelle datant de 2020, la Côte d’Ivoire est passée de 16 millions d’hectares de terres forestières en 1960 à 2,97 millions. Ainsi, a-t-il annoncé la mise en œuvre par le gouvernement, d’une nouvelle politique forestière dénommée la Stratégie de Préservation, de Réhabilitation et d’Extension des Forêts (SPREF). « (…) A travers la SPREF, notre pays entend passer de 2,97 millions d’hectares de forêts à 6 millions d’hectares en 2030 », a-t-il fait remarquer.

Pour sa part, le commissaire général dudit Salon, Ibrahim Ouattara, par ailleurs président de l’Association plantes d’Afrique, a appelé à une prise de conscience pour préserver et valoriser de ces espèces en voie de disparition. « L’Afrique abrite un riche patrimoine floristique auquel nous ne prêtons pas attention en termes de bienfaits alimentaires, thérapeutiques, économiques, culturels, scientifiques, environnementaux, esthétiques. (…) La triste vérité est que nous menons des actions qui font peser des menaces de disparition sur ces plantes qui poussent le plus souvent de manière sauvage », dira-t-il. Avant de décliner les articulations de ce Salon. Selon Ibrahim Ouattara, cet évènement qui enregistre la participation de pays de sous la région, va s’articuler autour de 6 conférences, 2 expositions (stand et photo), des jeux concours. A noter que le présent salon qui s’articulera autour de conférences, d’expositions (stands et photos), etc, refermera ses portes le samedi 9 novembre prochain.

Georges Badiel