Accueil ECONOMIE Secteur minier: Plaidoyer pour un soutien accru aux opérateurs nationaux

Secteur minier: Plaidoyer pour un soutien accru aux opérateurs nationaux

Le président du Groupement professionnel des miniers de Côte d’Ivoire (GPMCI), Jean Claude Diplo plaide pour un soutien accru de l’Etat aux opérateurs nationaux du secteur, à travers des mesures incitatifs. Il a expliqué à la conférence sur « La contribution du secteur minier à l’économie de la Côte d’Ivoire », le mercredi 31 juillet, à Cocody que la prise de mesures désavantageuses risque d’impacter négativement l’élan de l’engagement croissant des Ivoiriens dans le secteur minier.

« Il ne faut pas se dire que les choses vont de mieux en mieux et serrer les boulons », a-t-il averti. Jean Claude Diplo a soutenu qu’aujourd’hui les opérateurs sont confrontés à de nombreuses difficultés qui demandent que l’Etat dans sa volonté politique agisse. Le président du GPMCI a relevé que « la présence des nationaux dans le secteur a été multipliée par trois en l’espace de quelques années seulement». Une évolution qu’il attribue au bon climat qui règne dans le secteur. Entre autres éléments évoqués, « un code minier qui attire et protège les investisseurs ; des exonérations des droits de douanes et de la TVA ; promotion de la transparence grâce à l’adhésion de la Côte d’Ivoire à l’Initiative pour la transparence des industries extractives (ITIE) ; un cadastre minier existant ; une infrastructure géologique à la disposition des investisseurs privés ; des dispositifs qui encouragent les investissements et la garantie de stabilité offert par le pays ».

Jean Claude Diplo a exprimé la volonté du Groupement professionnel des miniers à accompagner le gouvernement en l’orientant dans la prise les décisions. « En tant qu’acteurs nous sommes bien placés pour aiguillonner le gouvernement », dira-t-il. Le conférencier a relevé le poids croissant du secteur minier dans le Produit intérieur brut (PIB), ces dernières années. De 1% du PIB en 2009, il est passé à 4% en 2022. Les projections indiquent un poids de 6% en 2025 et 8% en 2030. Poursuivant, le président du GPMCI a soutenu que le secteur emploie environ 18455 personnes ; 55000 emplois indirects. Jean Claude Diplo a annoncé des perspectives heureuses. « Ce qu’on sait est peu par rapport à ce que le pays pourrait regorger », a-t-il affirmé. Et de poursuivre : « La Côte d’Ivoire a le potentiel pour devenir un pays minier ». Il a soutenu que la Côte d’Ivoire est assise sur 35% des terrains birimien (ceinture de roches vertes) de l’Afrique de l’ouest, riche en or et autres commodités. Il a avancé que certes le Ghana est premier en production d’or, mais aujourd’hui, une bonne partie de son potentiel a été entamé. Ce qui n’est pas du tout le cas pour la Côte d’Ivoire. « A peine 12% du sous-sol a été exploité », dira-t-il.

L’intervention du président du GPMCI a été suivie d’une communication de Pascal Ettien sur la question du cyanure dans l’exploitation minière. Plusieurs autres responsables de sociétés minières étaient également présents. Mme Mangoua Emilienne, journaliste à Fraternité Matin, présidente de l’Association des journalistes spécialisées dans les questions économiques, initiatrice de la tribune a dit la volonté de sa structure d’aider les professionnels des médias à bien cerner les enjeux de la question minière en Côte d’Ivoire.

Georges Badiel