À cinq mois de l’élection présidentielle en Côte d’Ivoire, des représentants de partis politiques de l’opposition ivoirienne basés en France ont été reçus, le mercredi 21 mai 2025, au siège d’Amnesty International, à Paris. Cette rencontre de travail s’est tenue entre les délégations de GPS (Générations et Peuples Solidaires) et du PPA-CI (Parti des Peuples Africains – Côte d’Ivoire), en présence de responsables de l’organisation de défense des droits humains, sous la houlette de M. Gilles Nicolas, directeur Afrique.
Les discussions ont porté sur la situation sociopolitique actuelle en Côte d’Ivoire, marquée, selon les participants, par des tensions croissantes, des restrictions des libertés publiques et des cas présumés de violations des droits de l’homme. Selon le communiqué final lu par Jean-Luc Ahecoro, conseiller spécial du président Guillaume Kigbafori Soro et chef de la délégation GPS France, les échanges ont mis en lumière des sujets préoccupants tels que l’exclusion des principaux opposants à l’élection présidentielle d’octobre 2025, l’emprisonnement de militants de l’opposition, ainsi que les enjeux de sécurité et de stabilité dans le pays. « Nous avons insisté sur la nécessité de préserver un cadre démocratique inclusif, dans lequel chaque citoyen, y compris les leaders politiques, puisse participer librement au processus électoral », a déclaré Jean-Luc Ahecoro, exprimant la position de GPS France. De son côté, Martial N’Guessan, représentant du PPA-CI France, a souligné : « Il ne s’agit pas de revendiquer un avantage partisan, mais d’alerter sur les risques d’un processus électoral biaisé, qui pourrait plonger à nouveau le pays dans l’instabilité. »
Selon le même communiqué, les deux parties ont convenu de renforcer leur coopération sur les questions sécuritaires et de mettre tout en œuvre pour éviter une nouvelle crise post-électorale. Elles ont également discuté des moyens de promouvoir la paix et la stabilité, en réaffirmant leur attachement aux principes d’élections libres, inclusives et transparentes, ainsi qu’à la justice sociale et au bien-être des citoyens ivoiriens.
Amnesty International et les délégations de l’opposition ivoirienne ont salué le caractère constructif de cette rencontre et se sont engagées à poursuivre leurs échanges dans la perspective d’une élection présidentielle apaisée et respectueuse des droits humains
Kosdonou