Dans le cadre du Salon international du contenu audiovisuel, le groupe de la Radiodiffusion télévision ivoirienne (RTI) a fait une incursion sur la question de capitalisation des acquis du continent par les producteurs locaux. C’était lors d’un déjeuner organisé autour du thème : « Quels sont les atouts du continent africain pour qu’il devienne un marché lucratif pour les producteurs locaux ? », le mercredi 06 novembre dernier à Abidjan.
Cette rencontre d’échange du groupe audiovisuel public ivoirien, vise à faire du continent une plaque tournante en la matière tout en permettant aux acteurs Africains de ce secteur de vivre de leur art. Ont pris part à ce déjeuné, les ministres Amadou Coulibaly et Françoise Remarck, ainsi que plusieurs acteurs africains des industries culturelles et créatives. Françoise Remarck, ministre de la culture et de la Francophonie, elle s’inquiète au sujet de la disparition du patrimoine cinématographique tout en appelant à la réflexion sur la propriété intellectuelle. Dans la même veine, le leader du mythique groupe ivoirien Magic System, Salif Traoré dit A’Salfo a souhaité une réforme des industries culturelles et créatives.
Didier Acouetey, le président de ‘’Africa SME Initiatives’’ qui intervenait en premier, a souligné que facteur démographique permet à l’industrie cinématographique de vivre et d’avoir des chiffres en Afrique. « Il y a une industrie cinématographique africaine, mais, qui est aussi universelle. L’industrie du film crée beaucoup d’opportunités et génère beaucoup de revenus (…) Le marché africain du streaming vidéo devrait croître de manière significative dans les années à venir », a fait savoir Acouetey. Par ailleurs, il a soutenu que l’industrie du cinéma sera bouleversée par l’intelligence artificielle et les innovations technologiques. En ce qui concerne les défis de l’industrie du cinéma en Afrique, le président Acouetey a insisté sur la nécessité de développer l’écosystème de financement et investir dans le capital humain. Prenant la parole à son tour, Wale Gbadamosi Oyekanmi, directeur général de ‘’Media Monks Paris’’ martèle que « 70% des africains ont moins de 35 ans aujourd’hui. Et ils sont à la recherche d’histoires qui vont rendre le monde meilleur. Il y a une vraie appétence pour les films qui sont positifs et qui ont de l’impact à la fois localement et internationalement. Toutes les histoires qui rendent le monde meilleur sont des films à impact ».
Rappelons que le SICA 2024 a réuni à Abidjan des institutions gouvernementales, des distributeurs, des producteurs internationaux, des chaînes de télévision publiques et privées, des opérateurs de câble et de satellite autour du thème : ‘’Innovation, diversité et financement dans le secteur audiovisuel’’ et a pris fin ce jeudi 7 novembre 2024. L’édition 3 du SICA est prévue les 6, 7 et 8 juin 2025.
Georges Badiel