Mouvement citoyen engagé dans la lutte pour un climat social apaisé sur le continent, le Soutien africain pour la démocratie et la paix (SADP) veut prendre une part active dans l’édification d’une Afrique délestée des crises. Aussi s’oppose-t-il avec vigueur au coup-Etat en cours au Niger.
Un nouveau-né dans le Landerneau socio-politique ivoirien, ayant pour matrice la paix sociale en Afrique et la promotion du jeu démocratique, s’est invité dans le débat sur la crise post-coup d’Etat au Niger. Hier, à la faveur d’une conférence de presse, dans un complexe hôtelier de la Riviera Palmeraie, ce mouvement dénommé, Soutien africain pour la démocratie et la paix (SADP) a livré une position tranchée sur la question. Tout en rappelant que les coups d’Etat ont pris racine en Afrique dans les années 1950, en lien avec « la guerre froide », puis dans les 1990 après la « la chute du mur de Berlin, l’implosion de l’union Soviétique, la poussée démocratique porteuse des promesses de liberté », Amadou Cissé, président du SADP et son équipe, ont dit être formellement opposés à cette voie d’accession au pouvoir. Ainsi, dans une posture de solidarité avec les Peuples africains, ils appellent « tous les Démocrates à soutenir, sans complexe, les initiatives diplomatiques menées par la CEDEAO pour la restauration de l’ordre constitutionnel et démocratique au Mali, en Guinée, au Burkina Faso, les contributions pacifiques et apaisées pour un règlement rapide et définitif de la crise au Niger, en faisant de l’intervention militaire visant les militaires putschistes et leurs complices, une option ultime dont on ferait l’usage qu’en cas d’état de nécessité absolue ». Favorable à la mise en œuvre dans les meilleurs délais de la force d’attente de la CEDEAO, le mouvement panafricain exige « la libération du Président élu, Mohamed Bazoum et de sa famille pris en otage dans des conditions dégradantes ».
Au-delà de cet appel relatif à la situation socio-politique au Niger, le Soutien africain pour la démocratie et la paix se donne pour mission « de lutter contre toute forme de prise de pouvoir par des voies antidémocratiques et considère que l’homme ne peut être libre et s’épanouir que dans un état de droit. C’est à dire une société paisible, organisée et basée sur des institutions politiques et administratives solides et développées qui protègent les citoyens et leurs assurent la sécurité et le bien-être social. Il s’agit donc pour le SADP de réconcilier l’Afrique avec ces institutions afin de créer et maintenir la confiance ». Aussi, la promotion de la Démocratie, des valeurs républicaines et la bonne gouvernance dans les écoles, les communautés et les armées avec l’implication des autorités militaires, politiques, administratives et traditionnelles, constituent, selon le SADP, un levier essentiel pour la préservation d’un climat de paix et le renforcement de la démocratie en Afrique.
Dans sa cette optique, le mouvement panafricain annonce plan d’actions axée, en grande partie, autour de la sensibilisation. Sensibilisation de la masse, sensibilisation des hommes en armes. Et ce à travers toute l’Afrique à commercer par les pays de la Sous-région. Il prévoit, également, des audiences avec les dirigeants de toute la toute l’Afrique, la CEDEAO en particulier ». Le président Cissé Amadou est formel. Pour lui, seule la démocratie est vraie. Il soutient, également, que sans la paix, rien de bon ne peut se faire. A noter des représentants des pays de de la CEDEAO tels que le Sénégal, le Burkina Faso et le Niger ont pris part à la conférence de presse d’hier.
Georges Badiel