Il est véritablement surprenant de constater à quel point les choses peuvent changer avec le temps. Qui aurait cru, il y a 15 ou même 10 ans, que le cercle proche de Laurent Gbagbo pourrait un jour négliger des figures telles que Simone Gbagbo et Charles Blé Goudé? Le temps a cette capacité à révéler bien des vérités insoupçonnées.
Ma réflexion a été stimulée en observant l’empressement des membres du PPA-CI à rendre visite à Souleymane Koné, aussi connu sous le nom de Soûl to Soûl, à sa libération. Cela m’a frappé en contrastant fortement avec l’accueil réservé à Simone Gbagbo et Charles Blé Goudé.
Après sa sortie de prison, Simone Gbagbo a été accueillie par l’indifférence, voire le rejet de son mari à son retour de Belgique, où il avait été acquitté par la Cour pénale internationale (CPI). Quant à Charles Blé Goudé, lorsqu’il est rentré en Côte d’Ivoire, il a été étonnamment ignoré par ceux qu’il avait servis au péril de sa vie.
Cependant, l’accueil fut tout autre pour Soûl to Soûl, qui a vu une mobilisation remarquée de la part du PPA-CI à sa libération. Comment pourrait-on décrire une telle attitude? En français, on pourrait parler d’ingratitude. Certains pourraient rétorquer que cela ne nous concerne pas. Cependant, il est parfois utile de se remémorer le passé. Cela aide à se rappeler d’où l’on vient.
Yacouba DOUMBIA, Journaliste
Illustration : Katinan Koné a rendu visite à Soûl to Soûl