Le Syndicat National des Professionnels de l’Action Culturelle de Côte d’Ivoire (SYNAPACI) a tenu une Assemblée générale extraordinaire à la salle de conférence du Musée des Civilisations, marquant ses 22 ans de lutte au service des agents du ministère de la Culture et de la Francophonie. Cette rencontre a permis de revisiter les revendications du syndicat, de dresser un bilan des défis actuels et de présenter des perspectives pour l’avenir.
Un combat de longue haleine
Dans son allocution, le secrétaire général national, Gbané Baba, a rappelé les enjeux cruciaux qui animent le syndicat depuis sa création en 2002 : « Notre mission est de défendre les intérêts des professionnels de la culture. Malgré nos efforts constants, notamment sur les indemnités de risque et de suggestion, nous faisons face à des blocages persistants. Aujourd’hui, nous nous sentons abandonnés. »
Le SYNAPACI milite pour une reconnaissance pleine et entière des métiers culturels au sein de la catégorie « éducation-formation ». Cette mesure garantirait aux professionnels des avantages statutaires et financiers équitables. Gbané Baba a souligné l’importance du Comité Sectoriel de Dialogue Social, une instance créée par décret présidentiel, comme cadre privilégié pour faire entendre leurs revendications :
« Nous espérons que la ministre de la Culture, Françoise Remarck, poursuivra les efforts entamés par ses prédécesseurs pour concrétiser nos aspirations. »
Mobilisation et perspectives d’avenir
Avec seulement 322 adhérents sur les 3 000 professionnels du secteur, la faible mobilisation reste un frein majeur. Le SYNAPACI a lancé un appel à l’unité :
« Pour obtenir gain de cause, nous devons parler d’une seule voix. La mobilisation collective est essentielle pour peser davantage dans nos démarches. »
L’Assemblée générale a également mis en lumière des projets ambitieux. Le syndicat prévoit d’organiser des formations, des conférences et des panels pour sensibiliser les autorités et le public à l’importance des métiers culturels. Ces initiatives visent à revaloriser la profession et à garantir un avenir meilleur pour les générations futures.
Un engagement renouvelé
Depuis 2002, le SYNAPACI n’a cessé de défendre les droits des professionnels de l’action culturelle. Élu en juillet 2023 pour un mandat de quatre ans, Gbané Baba a réaffirmé son engagement à poursuivre le combat :
« Chaque étape franchie nous rapproche d’une reconnaissance pleine et entière de nos métiers. Nous continuerons à lutter avec détermination pour que la culture obtienne la place qu’elle mérite dans notre société. »
Alors que le SYNAPACI célèbre ses 22 ans d’existence, son bilan reste une source d’espoir pour ses membres. Entre défis et opportunités, le syndicat entend consolider ses acquis et renforcer son rôle de porte-voix des professionnels de la culture.
TKF