Lors d’une conférence de presse tenue ce dimanche 3 Août 2025, le Professeur Sébastien Dano Djédjé, Président exécutif du Parti des Peuples Africains – Côte d’Ivoire (PPA-CI), a vivement réagi aux événements survenus à Yopougon dans la nuit du 1er août. S’il condamne les violences rapportées par le Procureur de la République, le parti d’opposition s’insurge surtout contre l’enlèvement de plusieurs de ses cadres et militants dans ce qu’il qualifie de « vague de répression illégale et arbitraire ».
Parmi les personnes visées, figurent notamment Pascale Zaholy, députée-suppléante de Yopougon, ainsi que Kado Gnegbré, Josué Kouamé, Kouassi Brou, Éric Kogo, Fofana Souleymane et Zoh Inza. Selon le PPA-CI, ces militants auraient été « enlevés de nuit et emmenés vers des lieux inconnus », en dehors de toute procédure judiciaire régulière.
Le parti de l’ancien président Laurent Gbagbo dénonce « des pratiques anticonstitutionnelles » et accuse le régime RHDP d’user de la force publique à des fins d’intimidation politique. « Si les services de sécurité disposent d’éléments à reprocher à nos camarades, ils doivent les convoquer dans le strict respect de la loi, et non les enlever dans l’ombre de la nuit », a martelé Sébastien Dano Djédjé.
Rappelant que la Côte d’Ivoire est signataire du Statut de Rome et donc sous la compétence de la Cour pénale internationale, le PPA-CI avertit qu’il n’hésitera pas à saisir les juridictions internationales ainsi que les organisations de défense des droits de l’Homme pour documenter ces actes.
Le parti alerte également sur la montée des violations des libertés fondamentales à quelques mois de la présidentielle d’octobre 2025, estimant que ces actes visent à museler l’opposition et à créer un climat de peur.
« Nous opposerons la force du droit aux dérives de la force », a conclu le Professeur Dano Djédjé, appelant les militants et sympathisants à rester mobilisés pacifiquement face à ce qu’il qualifie de « tentative d’instauration d’une dictature rampante »
BS
Views: 60