Une étude réalisée par l’Université Félix Houphouët-Boigny de Cocody et l’Agence des Nations unies en charge de la santé sexuelle et reproductive, (UNFPA), en 2021, a révélé que les travaux ménagers non rémunérés des femmes sont estimés 674, 43 milliards de francs, soit 2,1% du Produit intérieur brut (PIB) contre 179,13 milliards de francs pour les hommes.
En milieu rural, 87% des ménages dépendent du bois de chauffage pour faire la cuisine. Cela a un impact environnemental sur la santé et le bien-être des hommes. Dans la mise en œuvre de la stratégie de décarbonatation, des foyers améliorés TIKA ont été distribués au ménages vulnérables à Bouaké. Le Centre ivoirien de recherches économiques et sociales (CIRES) a organisé un atelier sur « l’utilisation du four amélioré TIKA pour réduire la charge du travail domestique des femmes en milieu rural », en collaboration avec le Centre de recherche pour le développement international (CRDI), le jeudi 27 juin dernier, à Plateau. L’objectif recherché est de produire des évidences pour informer la mise à l’échelle des technologies propres, afin de réduire le temps consacré aux soins non rémunérés, tout en favorisant l’autonomisation et en réduisant l’empreinte carbone des ménages. De façon spécifique, il s’agit de fournir des données probantes sur la charge de travail non rémunérée des femmes dans les zones, afin d’éclairer la mise en œuvre des politiques et de promouvoir la renaissance, la réduction et la redistribution du travail de soins, d’étudier les impacts socio-économiques et environnementaux de l’utilisation du four amélioré TIKA sur l’autonomisation économique des femmes et les émissions de gaz à effet de serre.
Le directeur du Centre ivoirien de recherche économique et social (CIRES), Dr Diarra Ibrahima, a soutenu que ce « projet revêt une importance capitale. L’utilisation de four TIKA amélioré pour réduire la charge domestique des femmes en milieu rural ivoirien est une initiative importante. Les femmes rurales consacrent une grande partie de leur temps à des tâches non rémunérées telles que la collecte de combustible, la cuisine et le soin aux enfants et aux personnes âgées. Ces activités, bien que fondamentales pour le bien-être familial, restent souvent invisibles et non reconnues dans les statistiques économiques. Nous espérons que les résultats obtenus permettront une mise à l’échelle nationale ». Dr Kouadio chercheur au CIRES a expliqué que le four amélioré TIKA permet l’optimisation de la consommation du combustible, la réduction des dépenses liées à l’achat de combustible, la cuisson rapide, la propreté et la réduction des émissions de fumée.
Georges Badiel