Accueil A LA UNE Quand la peine se transforme en cyberharcèlement : L’Affaire AKO

Quand la peine se transforme en cyberharcèlement : L’Affaire AKO

Afrikexpress-Avec l’explosion des réseaux sociaux et l’accès facilité à l’information numérique, la liberté d’expression sur Internet a pris une place centrale dans nos vies.

Cependant, cette liberté est parfois détournée pour des comportements abusifs, notamment les injures, la diffamation et les menaces en ligne. Ces actes, souvent masqués par l’anonymat d’un écran, ont des répercussions graves sur les victimes. C’est le cas de Madame AKO, une professionnelle de la santé, dont l’histoire illustre les dérives possibles de la douleur humaine.

Tout a commencé lors d’une journée ordinaire à l’hôpital où travaille AKO. Un père, affolé, arrive en urgence avec sa fille gravement malade. AKO, faisant preuve de professionnalisme et de compassion, prend immédiatement en charge l’enfant. Consciente de la gravité de la situation, elle consulte son supérieur, et ensemble, ils décident de transférer la petite patiente vers un centre de santé mieux équipé. Malheureusement, malgré tous les efforts déployés par les équipes médicales, la fillette succombe peu après son transfert.

Le père, anéanti par le chagrin, laisse éclater sa douleur en insultant et menaçant AKO et son supérieur. Compréhensive face à la détresse du parent, AKO n’accorde pas de réelle importance à ces paroles, les attribuant à l’intensité émotionnelle du moment. Mais l’affaire prend une tournure bien plus sombre lorsque AKO découvre qu’elle est devenue la cible d’une campagne de cyberharcèlement.

Des faux comptes sont créés sur WhatsApp et Facebook dans le but de la discréditer publiquement. Face à ces attaques répétées, AKO décide de ne pas se laisser faire et sollicite l’aide de la Plateforme de Lutte Contre la Cybercriminalité (PLCC). Avec leur assistance, elle porte plainte contre l’auteur de ces publications.

Les investigations menées par la PLCC en collaboration avec le Laboratoire Criminalistique Numérique (LCN) conduisent rapidement à l’interpellation de DA, le père endeuillé. Lors de son interrogatoire, DA avoue être l’auteur des faits. Il explique avoir été submergé par l’amertume et la colère, imputant à AKO la responsabilité de la mort de sa fille. Dans un moment de regret, il présente ses excuses à AKO, reconnaissant l’injustice de ses actes.

Le dénouement de cette affaire voit DA être conduit au parquet pour des faits d’injure, de diffamation et de menace via un système d’information, conformément à l’article 60 de la loi n°2013-451 du 19 juin 2013 relative à la lutte contre la cybercriminalité. Cette histoire met en lumière les conséquences désastreuses que peuvent avoir des comportements impulsifs et malveillants en ligne, rappelant à tous l’importance de la responsabilité numérique.

Afrikexpress.info